Comme chaque année, le Tomato propose à de jeunes pilotes ou ingénieurs de les soutenir pour mener à bien leur projet dans l’aéronautique, au travers de la bourse de la vocation aéronautique. L’association invite les candidats de 20 à 26 ans à consulter les critères d’attribution et déposer leur dossier entre le 1er et le 30 septembre sur le site du Tomato. Quant au pilote Antoine Larvet, membre du jury, il nous en dit un petit peu plus sur cette initiative.
Quelle est l’ambition de la bourse de la vocation aéronautique du Tomato ?
Le but de la bourse de la vocation aéronautique est de permettre à des jeunes ingénieurs et pilotes d’accomplir leur vocation dans le secteur, quand ils pourraient avoir des difficultés – notamment financières – à la mener à bien.
Elle est donc pensée pour permettre d’accomplir un projet déjà en cours ?
Oui, les ingénieurs comme les pilotes doivent être déjà bien engagés dans leurs études ou leur projet, puisqu’ils doivent avoir un niveau bac +3 pour les ingénieurs et un ATPL théorique et des heures de vol pour les pilotes. Nous souhaitons encourager des projets sérieux, motivés, expliqués. Nous évaluons la détermination et la probabilité de réalisation du projet.
Combien de bourses sont remises chaque année ?
Tout dépend des années et des moyens que nous avons : le financement des bourses vient des membres de l’association mais aussi de mécénat. Nous remettons ainsi entre trois et cinq bourses par an. Cela varie selon le contexte de notre industrie, selon la qualité des dossiers et selon les besoins de nos candidats afin de leur donner le dernier coup pouce pour réaliser leur rêve.
Est-ce qu’il y a eu une évolution du nombre de projets qui vous sont présentés au cours des dernières années ?
Globalement, le nombre de candidatures est resté constant et la passion est restée intacte côté pilotes. Ce qui a changé depuis quelques années – est-ce un effet Thomas Pesquet ? -, c’est l’augmentation de l’engagement des jeunes dans le spatial. Nous constatons également de plus en plus l’importance du sujet de l’aviation durable : les candidats en sont plus conscients et sont très tournés vers le futur. Nous avons d’ailleurs récompensé récemment un prototype destiné à des avions avec différentes énergies.
Comment suivez-vous les lauréats après qu’ils ont décroché la bourse de la vocation aéronautique ?
Le lauréat de la bourse du Tomato obtient un soutien financier certes mais également autre chose de très précieux : un parrain, choisi dans sa branche ou qui correspond au mieux à son profil, pour le suivre et le conseiller dans le début de sa formation et de sa carrière. Il intègre par ailleurs l’association des filleuls, qui s’occupe de créer du lien amical et professionnel entre les 150 lauréats qu’elle compte actuellement. Mais les jeunes lauréats reviennent aussi naturellement vers le jury dans les premières années pour donner des nouvelles sur la réussite de leur formation.