SAS est sortie de la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le point final de cette période de restructuration a été posé par l’approbation des autorités européennes et américaines et la finalisation, le 28 août, du rachat du groupe scandinave par le consortium composé de Castlelake, Air France-KLM, Lind Invest et l’Etat danois. Le consortium détient désormais 86,4 % de SAS, après y avoir investi 1,2 milliard de dollars. Ce faisant, Air France-KLM a acquis une participation de 19,9 % pour un investissement de 144,5 millions de dollars (109,5 millions de dollars en actions ordinaires et 35 millions de dollars en obligations convertibles sécurisées de premier rang).
Ces derniers mois passés sous Chapitre 11 ont permis à SAS de mettre en oeuvre son plan de transformation SAS Forward, qui a mené à une optimisation du réseau et de la flotte de la compagnie, une restructuration de sa dette et une amélioration de sa compétitivité. Plusieurs signaux positifs ont été détectés : le nombre de ses passagers a augmenté de 6,5 % par rapport à 2023 et le mois de juillet a battu un record de rentabilité sur un mois. L’investissement du consortium était son financement de sortie.
Si le pas franchi est de taille, un autre va suivre le 1er septembre avec l’intégration de SAS dans SkyTeam, au détriment de Star Alliance. Des accords interligne et de partage de codes ont été signés ces dernières semaines, qui donneront accès aux clients d’Air France et de KLM à 33 destinations en Europe du Nord au-delà des hubs de SAS à Copenhague, Oslo et Stockholm. Inversement, les clients de SAS auront accès à 33 destinations en Europe au-delà des hubs d’Air France et de KLM à Paris (CDG) et Amsterdam. « Ce que nous construisons avec SkyTeam est bien plus grand pour SAS que ce que nous laissons derrière nous », avait déclaré Anko van der Werff, le directeur général de SAS en juin.
Si Air France-KLM devient actionnaire du transporteur scandinave, le groupe en reste pour le moment un concurrent. Mais des dispositions ont été prises pour qu’il puisse devenir un actionnaire de contrôle après un minimum de deux ans.