Asiana Airlines a décidé de restructurer ses opérations pour redevenir rentable. Plusieurs mesures vont être prises, comme la suppression des routes les plus déficitaires (trois suppressions ont déjà été annoncées), la mise en place d’un plan de départs volontaires ou le lancement d’une seconde compagnie low-cost, Air Seoul.
Asiana a en effet fortement souffert de l’épidémie causée par le coronavirus MERS cet été, qui a fait fortement chuter la demande. Elle a été d’autant plus exposée que son réseau est très concentré sur le secteur intra-asiatique, sur lequel les compagnies low-cost connaissent une croissance très rapide. Rien qu’en Corée du Sud, cinq compagnies à bas coûts sont déjà opérationnelles (Air Busan – filiale d’Asiana –, Eastar Jet, Jeju Air, Jin Air, and T’way Air), sans compter les dessertes des compagnies étrangères.
Les premières mesures ont consisté en l’annonce de la suspension des lignes vers Vladivostok, Bali et Rangoon. Par ailleurs, plusieurs liaisons actuellement non rentables (vers le Japon et l’Asie du sud-est notamment) vont être transférées à sa nouvelle low-cost Air Seoul, dont les coûts opérationnels plus légers devraient aider à les rendre bénéficiaires. Air Seoul a reçu son certificat opérationnel le 28 décembre et devrait être opérationnelle au premier semestre 2016.
Pour alléger ses propres coûts, Asiana compte sur les départs volontaires. Elle n’a toutefois pas précisé combien de postes elle comptait ainsi supprimer. Elle va également fermer plusieurs de ses bureaux de vente, en Corée comme à l’étranger, et recourir davantage à la sous-traitance. Elle avait déjà décidé en août de retirer sa Première classe sur toute sa flotte, sauf sur ses A380.