C’est une petite surprise qui ce dessinait depuis quelques jours au Vietnam. À l’occasion de la visite officielle du président américain Joe Biden à Hanoï, Vietnam Airlines a signé un accord préliminaire avec Boeing le 11 septembre visant à l’acquisition de 50 737-8 pour développer sa flotte moyen-courrier et ouvrir de nouvelles dessertes.
Ces appareils viendront ainsi compléter et remplacer une partie des quelques 68 A321/A321neo actuellement dédié aux vols régionaux de la compagnie nationale vietnamienne.
Le contrat est valorisé à 7,8 milliards de dollars selon la Maison Blanche. Aucune information ne mentionne Pacific Airlines, filiale low-cost détenue à 98% par Vietnam Airlines.
Boeing s’engage par ailleurs « à entretenir des relations solides avec ses fournisseurs et ses partenariats vietnamiens pour créer une chaîne d’approvisionnement mondial solide, efficace et résiliente afin de fournir des produits et services de la plus haute qualité à nos clients ».
Vietnam Airlines exploite aujourd’hui une quinzaine de Boeing 787 (11 787-9 et 4 787-10). Sa dernière commande d’avions Boeing remontait à 2015 avec un contrat de leasing avec ALC pour un total de huit 787-10 (premier avion livré en 2019).
« L’Asie du Sud-Est est l’un des marchés de l’aviation à la croissance la plus rapide au monde, et le 737 MAX est l’avion idéal pour que Vietnam Airlines puisse répondre efficacement à cette demande régionale », a déclaré Brad McMullen, vice-président senior des ventes commerciales et du marketing de Boeing. « Nous apprécions notre partenariat historique avec Vietnam Airlines, qui remonte à 1995, lorsque la compagnie aérienne a loué pour la première fois des 767 » a-t-il ajouté.
Pour rappel, VietJet Air, compagnie low-cost privée et deuxième transporteur vietnamien, est un important client de la famille 737 MAX dans le pays, avec 200 exemplaires en commande (737-8, 737-8200 et 737-10).
Vietnam Airlines a été particulièrement impactée durant les années de pandémie. En grande difficulté financière durant cette période, la compagnie s’est séparée d’une partie de sa flotte et a notamment vendu ses filiales Cambodia Angkor Air et Skypec.