Delta Air Lines et LATAM sont désormais unies. La compagnie américaine a en effet finalisé avec succès l’acquisition d’une participation de 20% dans sa partenaire latino-américaine à la toute fin de 2019. La transaction, annoncée en septembre dernier, représente un investissement de 1,9 milliard de dollars et va permettre à Delta de prendre une position dominante sur le marché sud-américain.
Le projet de rapprochement ne s’arrêtait pas là. Il prévoit également l’établissement d’une coentreprise sur le marché entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, vers laquelle les deux groupes feront leurs premiers pas dès le premier trimestre et l’entrée en vigueur d’accord de partage de codes entre Delta et plusieurs filiales de LATAM.
L’objectif pour Delta est de continuer à étendre son empreinte internationale. Doté d’un réseau trop peu étendu hors du territoire américain, le groupe a mis au point une stratégie de mondialisation de ses activités, au travers de SkyTeam mais surtout au-delà de l’alliance pour gagner en agilité. La coentreprise transatlantique avec Air France-KLM et Alitalia (qui a depuis été remaniée pour intégrer Virgin Atlantic à la place de la compagnie italienne) en est un exemple mais les rapprochements, sous forme de partage de code étendu ou de coentreprise avec ou sans prise de participation, se sont multipliés : Virgin Atlantic, Korean Air, China Eastern, WestJet, Aeromexico, Virgin Australia…
L’association de Delta et LATAM va assurer aux deux partenaires une position dominante sur cinq des six principaux marchés d’Amérique du Sud et sur l’offre entre les deux continents américains. Pour LATAM, elle va aussi être une opportunité d’améliorer sa trésorerie et de réduire sa dette, d’autant que Delta va reprendre 14 des 25 A350 qu’elle a commandés.