Edeis a annoncé le 29 mars qu’il avait choisi de s’adjoindre Runway Safe pour sécuriser la piste de l’aéroport de Mayotte. Le groupe aéroportuaire doit en effet réaménager les seuils de piste afin de répondre aux exigences de la réglementation européenne, sous laquelle la plateforme est passée l’année dernière.
Elle exige en effet un prolongement du dégagé de jusqu’à 240 mètres au-delà de la piste pour plus de sécurité en cas de sortie de piste, surface dont l’aéroport de Mayotte ne dispose pas. Seules deux options se présentaient : raccourcir une piste déjà courte (1 930 mètres), ce qui aurait interdit toute opération en gros-porteur, ou installer des lits d’arrêt, ce qui permet de réduire cette distance de sécurité. C’est cette dernière solution qui a été retenue, en accord avec les compagnies aériennes qui opèrent sur la plateforme.
Les lits d’arrêt, ou EMAS (Engineered Material Arresting System), seront fournis par la société suédoise Runway Safe. Elle a développé le système breveté greenEMAS, composé de verre cellulaire utilisé comme amortisseur (et produit à partir de verre recyclé), d’une couverture en béton polymère durable qui a une fonction de protection mais aussi d’arrêt, et la sous-structure qui permet de fixer le lit d’arrêt au sol. Si Runway Safe insiste beaucoup sur le côté durable du greenEMAS, elle souligne également que son produit est peu coûteux et facile à entretenir. Certifié par la FAA en 2012, il équipe notamment les aéroports de Chicago, Zürich et de Rolland Garros, à La Réunion (depuis fin 2017).
Pour Mayotte, l’installation des lits d’arrêts va représenter un investissement de 13 millions d’euros. Les travaux seront réalisés à la fin de l’année.
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