Finnair a fait augmenter la masse maximale au décollage (MTOW) de 10 de ses 17 Airbus A350-900 afin de leur permettre de mieux desservir le Japon et la Corée du Sud suite à la fermeture de l’espace aérien russe.
La compagnie aérienne finlandaise s’est ainsi rapprochée d’Airbus pour modifier les appareils afin d’effacer l’impact opérationnel de cette interdiction sur ces deux lignes les plus longues, celles reliant Helsinki à Séoul et à Tokyo.
L’augmentation de MTOW, allant à jusqu’à huit tonnes en fonction des MSN (et portée à 280 tonnes pour cinq appareils), permet ainsi aux A350 d’emporter plus de passagers et de fret alors que les temps de vol sur ces vols ont été considérablement allongés, limitant de fait l’emport des appareils et venant ainsi directement pénaliser les recettes de la compagnie.
Les modifications ont été effectuées sur les appareils au cours des deux premières semaines du mois de janvier, avec un premier exemplaire remis en service le 18 janvier. Finnair précise que l’augmentation de MTOW de ses A350 n’a consisté qu’en des modifications mineures, avec des mises à jour logicielles et des corrections dans la documentation des appareils, en coopération avec Airbus.
« Les données de masse et de centrage de l’avion ont été mises à jour, les certificats acoustiques de l’avion ont été renouvelés, et le programme de maintenance de l’avion ainsi les limites pour la durée des pièces du train d’atterrissage principal ont été mis à jour » a précisé Leena Niemi, responsable de la conformité pour les opérations techniques chez Finnair.
Pour rappel, Finnair a été la compagnie la plus impactée par la fermeture de espace aérien russe aux compagnies européennes, une mesure riposte des sanctions occidentales après l’invasion russe de l’Ukraine il y a près d’un an.
Avec la route transsibérienne coupée, Finnair a vu ses temps de vol vers l’Asie s’allonger de 15% à 40% selon les destinations, avec un impact particulièrement important sur ses destinations les plus importantes (Japon, Corée du Sud et Singapour).