Finnair a une ambition pour la France : devenir le premier choix pour les vols avec escale vers l’Asie. Avec ce positionnement classique depuis qu’elle a concentré son développement vers l’Extrême-Orient, la compagnie finlandaise continue de mettre en avant la praticité de son hub à Helsinki mais doit encore se faire mieux connaître du public.
Si le nombre de passagers reste stable, les ventes en direct demeurent elles aussi à un niveau modeste de 12,5%, l’essentiel du chiffre d’affaires étant réalisé en agence. Ainsi, l’offre au départ de France ne varie pas énormément d’une année sur l’autre, avec cinq vols quotidiens au départ de CDG – « ce qui est suffisant pour le moment », indique Javier Roig, directeur des ventes pour l’Europe du Sud – et deux liaisons saisonnières vers Nice et Biarritz. Mais l’ambition est là. Javier Roig affirme que Finnair étudie la possibilité d’ajouter « très bientôt » Lyon au réseau, la ville ayant « un potentiel énorme en haut yield ».
Les transferts à Helsinki comme argument commercial
Il explique que la proposition de Finnair est susceptible d’éveiller l’intérêt des voyageurs de la région lyonnaise car ceux-ci doivent obligatoirement faire une escale pour se rendre en Asie, généralement à Paris. Face à une connexion digne d’un « safari » dans l’aéroport de la capitale, Helsinki garantit un transfert en 35 minutes grâce à son terminal unique, avec une distance maximale de 400m à parcourir. Doté de trois pistes et ouvert 24h/24, il se trouve sur la route la plus courte entre l’Europe et l’Asie et permet les meilleurs voyages avec escale : avec des correspondances en journée et des temps de vol allongés de seulement 1h30 par rapport à une liaison directe.
Cet argument a trouvé écho auprès de 25% des voyageurs de France, qui choisissent de poursuivre leur voyage en Asie. Les destinations les plus demandées sont Bangkok puis, loin derrière, Osaka et Tokyo. Un autre quart l’utilise également pour ses transferts mais en Finlande, la Laponie étant la destination privilégiée.
Parmi ces passagers, 29,4% choisissent la classe affaires, une proportion qui chute au « chiffre encore assez modeste » de 7,4% pour les vols asiatiques.