« Nous publions de très solides résultats annuels », se félicite Willie Walsh. Le président du groupe IAG a en effet présenté un très bon bilan pour l’année 2015, avec un chiffre d’affaires en hausse de 13,3% à 22,8 milliards d’euros, un bénéfice opérationnel quasiment doublé à 2,3 milliards d’euros (hors Aer Lingus et éléments exceptionnels) et un résultat net amélioré de 51,1% à 1,5 milliard d’euros.
La capacité du groupe s’est accrue de 8,2% – dont 3,2 points sous l’effet de l’intégration d’Aer Lingus en août. Une expansion du réseau qui a profité à tous les segments, hormis l’Afrique, le Moyen-Orient et le sud de l’Asie, grâce à la compagnie irlandaise, au développement de Vueling, la reprise de routes abandonnées par Iberia lors de sa restructuration et l’augmentation des capacités de British Airways par une densification des cabines et l’introduction d’appareils de plus grandes capacités.
En termes de coûts unitaires, la facture carburant s’est réduite de 6,3%, grandement lésée toutefois par la force du dollar (à change constant, la facture aurait diminué de 17,2%). Les coûts hors carburant, ont augmenté de 4,3% (mais baissé de 3,9% à change constant).
« Il s’est indubitablement agi d’une bonne année mais elle a aussi été difficile à cause de la volatilité extrême des taux de change et du carburant. » Deux problèmes qui ont eu un impact très fort également au niveau du réseau sur l’Afrique et l’Amérique latine respectivement.
Pour 2016, IAG est raisonnablement confiant et s’attend à une augmentation de son bénéfice opérationnel dans une proportion similaire à celle de cette année (68%). Pourtant, Willie Walsh a reconnu que l’année s’annonçait plus incertaine encore que 2015, avec la baisse des tarifs et le ralentissement de la croissance chinoise ayant un impact sur l’activité en Afrique et en Amérique du Sud.