Tous les voyants sont au vert pour Ryanair en Autriche. La Commission européenne a approuvé le 12 juillet le projet de la compagnie low-cost de porter sa participation dans Laudamotion à 75%. Elle n’a émis aucune restriction, jugeant que l’augmentation du nombre de créneaux détenus par Ryanair ne suffirait pas à bloquer l’arrivée de nouveaux entrants et que le réseau combiné des deux compagnies continuerait à faire face à une concurrence soutenue.
Ryanair avait acquis une participation de 24,9% dans Laudamotion au mois de mars, quelques semaines après que Niki Lauda a pu racheter les actifs de Niki, son ancienne compagnie low-cost intégrée entre temps dans Air Berlin et entraînée dans la chute de cette dernière en décembre 2017. Fragilisée et désireuse de lancer rapidement ses opérations afin de profiter des opportunités offertes par la saison été, Laudamotion a commencé par s’associer à Condor et par proposer des services en wet lease (notamment pour Eurowings) avant que Ryanair n’entre à son capital et modifie sa stratégie.
La low-cost irlandaise s’est félicitée de ce jugement mais a également appelé la Commission à agir contre Lufthansa, qu’elle accuse de tentative de déstabilisation contre Laudamotion. Elle affirme que le groupe allemand devait rendre onze appareils à la compagnie autrichienne pour qu’elle puisse reprendre ses opérations mais que seuls neuf ont été restitués, certains avec du retard ce qui empêche Laudamotion d’assurer son programme de vols tel qu’il était initialement prévu. Elle soutient également que le groupe tarde à régler un paiement de 1,5 million d’euros pour le wet lease d’avions que Laudamotion a exploités pour le compte du groupe entre mars et mai.
Laudamotion opère actuellement avec cinq A320 et quatre A321 et loue dix 737-800 à Ryanair.