L’aéroport international de Dubaï vient de connaître son ultime phase d’expansion en février, avec l’ouverture de son nouveau satellite D. Cette installation a porté à 90 millions de passagers annuels les capacités de l’aéroport et fait suite à la rénovation du terminal 1 (auquel elle est rattachée) et l’ouverture du satellite A du terminal 3 en 2013. Un espace supplémentaire très bienvenu puisque la plateforme estime qu’elle accueillera 86 millions de passagers en 2016. Ayant anticipé depuis longtemps cette saturation, Dubai Airports a initié la construction de l’aéroport Al Maktoum, dont les activités cargo ont démarré en 2010 et les activités passagers en 2013.
Mais l’aéroport Al Maktoum (DWC pour Dubai World Central) n’est pour le moment que l’ombre de lui-même. Doté d’une piste, d’un terminal passagers, d’un terminal cargo et d’une tour de contrôle encore surdimensionnée de 92 m de haut, il a accueilli à peine plus de 463 000 passagers en 2015 et traité 889 000 tonnes de fret, lui qui a l’ambition d’atteindre une capacité de plus de 200 millions de passagers annuels et 16 millions de tonnes de fret. Une extension du terminal passagers est déjà en cours pour lui permettre de gérer le transit de 26 millions de voyageurs au lieu de 5 millions aujourd’hui, avec 24 postes avions disponibles. Ce but devrait être atteint en 2017, date à laquelle flydubai a annoncé qu’elle déménagerait tout le reste de ses activités à DWC, décongestionnant DXB et laissant de la place à la croissance d’Emirates en attendant son propre transfert au milieu des années 2020.
Mais le plus gros reste à venir. A la fin du mois, Dubai Airports lancera l’appel d’offres pour la première phase d’expansion majeure de l’aéroport Al Maktoum. Lorsqu’elle aura été achevée, la plateforme abritera trois pistes d’atterrissage parallèles de 4,5 km de long, utilisables simultanément, capables de recevoir l’A380 et dotées d’une instrumentation ILS IIIB permettant les atterrissages par visibilité réduite. Un terminal ouest sera fonctionnel et couvrira une surface de 165 000 m², pour une capacité de 35 millions de passagers. Deux satellites y seront reliés, chacun d’une surface de 385 000 m², d’une capacité de 65 millions de passagers et offrant une centaine de parkings avions, la moitié adaptée aux très gros-porteurs. Les satellites seront reliés au terminal Ouest par un métro avec sept arrêts (un dans le terminal principal et trois par satellite).
Une seconde phase d’expansion est ensuite prévue. Elle verra la construction de deux pistes supplémentaires dotées des mêmes attributs que leurs consoeurs, d’un terminal est d’une capacité de 15 millions de passagers annuels et de deux autres satellites qui lui seront rattachés et qui seront construits sur le même modèle que ceux du terminal ouest. A terme, l’aéroport sera également capable de traiter 16 millions de tonnes de fret.