C’est une nouvelle douche froide pour l’Airbus A380. Korean Air, l’un des principaux opérateurs du Superjumbo européen en Asie, vient de révéler qu’il se séparerait finalement de la totalité de ses exemplaires d’ici cinq ans.
La compagnie aérienne sud-coréenne entend ainsi progressivement mettre un point final aux opérations de l’ensemble de sa flotte de quadriréacteurs, les Boeing 747-8I du transporteur étant aussi amenés à quitter sa flotte d’ici 10 ans.
Korean Air aligne aujourd’hui 10 A380, des appareils livrés entre 2011 et 2014, et motorisés par des GP7200 d’Engine Alliance. À ces appareils s’ajoutent aussi les six A380 (en Trent 900) qui seront hérités de sa fusion avec sa rivale Asiana, Korean Air ayant décidé de s’emparer de sa rivale l’année dernière pour consolider sa position fragilisée par la pandémie et constituer l’un des dix plus importants groupes aériens mondiaux.
Les 16 Superjumbos coréens, pour la plupart immobilisés dans la zone cargo de la plateforme d’Incheon depuis le début de la crise mondiale, sont tous concernés et quitteront donc la flotte combinée des deux transporteurs au plus tard en 2026, seulement deux ans après leur fusion effective.
Les 9 Boeing 747-8I de Korean Air, livrés entre 2012 et 2017 seront quant à eux aussi à quitter la flotte de la compagnie, mais avec un sursis supplémentaires de 5 ans, soit d’ici 2031. Korean Air entend ainsi privilégier les opérations d’appareils un peu moins capacitaires lors de la reprise (368 sièges en configuration triclasse contre 407), à l’instar de la compagnie Lufthansa qui opérait aussi avec ces deux types d’appareils.
Pour rappel, Korean Air planchait sur une importante commande pour renouveler sa flotte d’A330 et de 777 avant le déclenchement de la pandémie. Asiana Airlines est quant à elle opératrice de l’A350 d’Airbus depuis 2017 (13 A350-900 en flotte, 17 A350-900/1000 en commande).