Alors qu’ADP travaille d’arrache-pied à améliorer ses services pour augmenter la satisfaction client, un nouveau point noir est apparu dans le parcours en aéroport : le passage du contrôle aux frontières. Franck Goldnadel, le directeur de l’aéroport de CDG, a rappelé la semaine dernière que la plateforme était la première frontière d’Europe. Or le renforcement des contrôles à la suite des attentats a détérioré les performances lors du passage de cette frontière. « Les occurrences où les passagers ont dû attendre plus de 30 minutes ont augmenté de 20% cette année », s’est insurgé Augustin de Romanet, le président du groupe ADP. Une attention particulière va donc être portée à ce sujet dans un objectif de fluidité et de sécurité.
Si Franck Goldnadel assure que des progrès ont été réalisés par rapport à l’hiver dernier, une mesure incitative va être prise prochainement. De façon similaire à ce qui avait été adopté dans le domaine de la livraison des bagages puis du passage à la sûreté, le temps d’attente estimé sera affiché au niveau des postes de contrôle des passeports, de manière à motiver les équipes et, en face, de permettre aux passagers d’utiliser ce temps au mieux.
Surtout, une nouvelle vague dans le déploiement de Parafe va venir soutenir le travail des policiers. Plus de 80 nouveaux sas ont été commandés et seront installés d’ici l’été prochain, dans ce qui n’est qu’une première phase de développement du système qui permettra déjà de doubler le nombre de sas existants.
Ils devraient par ailleurs être plus efficaces et remporter davantage l’adhésion des passagers. « Nous avons été parmi les premiers à installer un système comme Parafe. Mais depuis, nous nous sommes laissé dépasser par les technologies », explique Franck Goldnadel. Les sas actuellement en service recourent en effet à une technologie basée sur les empreintes biométriques, qui exigeait des utilisateurs qu’ils s’enregistrent avant. Les nouveaux sas intègreront la reconnaissance faciale, comme c’est le cas au Royaume-Uni par exemple. « Avec la reconnaissance faciale, il n’y a pas d’inscription, pas d’enrôlement. Le système devrait être mieux accueilli ».
Les premiers de ces nouveaux sas seront testés à la fin du mois de novembre. Si la DGAC les approuve, ils seront déployés avec cette technologie. Autrement, ils resteront basés sur le système biométrique actuel (ils sont compatibles avec les deux technologies). En ce qui concerne leur financement, l’achat des matériels sera assumé par ADP (à hauteur d’environ 4 millions d’euros pour 80 sas) et le ministère de l’Intérieur prendra en charge la partie informatique.