Ryanair se prépare dans l’éventualité d’un hard Brexit. La low-cost irlandaise a déposé une demande auprès de la CAA (Civil Aviation Authority) britannique le 21 décembre afin d’obtenir un certificat de transporteur aérien (CTA) pour sa filiale Ryanair UK. Ce CTA lui permettrait de maintenir ses vols intérieurs au Royaume-Uni. Ceux-ci ne sont pas nombreux, trois selon un porte-parole de la compagnie (entre sa base de Londres Stansted et Glasgow, Edimbourg et Belfast).
Michael O’Leary, le PDG de Ryanair, avait fait campagne contre le Brexit et n’a jamais caché son inquiétude concernant la possibilité d’un hard Brexit, qui se traduirait par une rupture des lignes aériennes entre le Royaume-Uni et les autres pays de l’Union européenne.
Comme le rappelle régulièrement Alexandre de Juniac, le directeur général de l’IATA, les négociations doivent s’accélérer entre le gouvernement britannique et les instances européennes car le temps de l’aérien n’est pas le même que le temps du politique. Si la date-butoir pour que le Royaume-Uni sorte de l’UE est fixée à mars 2019, cela demande à ce que le cas des relations avec le ciel unique soit réglé en octobre 2018 au plus tard.
Ryanair suit ainsi le mouvement lancé par Wizz Air en octobre, la compagnie hongroise ayant elle aussi déposé une demande pour un certificat de transporteur aérien auprès de la CAA. Inversement, easyJet avait entamé dès cet été les démarches pour se doter d’une filiale avec un CTA européen, ce que la low-cost britannique a réussi en Autriche, pérennisant ainsi ses vols intra-européens sans lien avec le Royaume-Uni.