Laudamotion avait été lancée dans l’urgence, avec les moyens qu’elle avait, pour pouvoir assurer son programme été au mieux. La période la plus dense de la saison touchant à sa fin, elle va pouvoir consacrer davantage de ses forces à la préparation de son avenir. Le 29 août, Ryanair a annoncé que les dates de livraison de neuf avions supplémentaires étaient confirmées, permettant à la compagnie autrichienne de doubler sa flotte d’ici l’été 2019. Par ailleurs, une nouvelle livrée a été présentée. Enfin, la low-cost irlandaise a annoncé que sa prise de participation de 75% dans Laudamotion avait été finalisée.
Jusqu’à présent, Ryanair détenait 24,9% de Laudamotion (depuis le mois de mars). L’objectif d’atteindre 75% avait été annoncé dès la signature du premier accord entre les deux compagnies et approuvé par la Commission européenne au coeur du mois de juillet. Ryanair envisage même de prendre une participation de 100%, un projet qui pourra se réaliser dans trois ans. D’ici là, Niki Lauda conservera ses 25%.
En attendant, Laudamotion va travailler à sa croissance. Sa flotte, aujourd’hui composée de neuf A320, sera doublée d’ici l’été 2019. Comme cette année, des Boeing 737 de Ryanair viendront soutenir les opérations. Andreas Gruber, le CEO de Laudamotion, estime que la compagnie pourra compter sur une croissance de 20% l’année prochaine et cinq millions de passagers annuels. Ryanair s’était plainte cet été de l’attitude de Lufthansa, qui aurait tardé à retourner les appareils qu’elle louait à Laudamotion voire à régler ses traites de wet lease du printemps.
Alors que les A320 de Laudamotion portent toujours les stigmates de l’aventure Air Berlin, une nouvelle livrée va être adoptée pour effacer la trace de ce passé. Censée refléter son héritage autrichien, elle ressemble beaucoup à une modernisation de celle de Lauda Air, avec « Lauda » en exergue sur le fuselage, la ligne rouge sur le ventre et le L sur la dérive.
Par ailleurs, les équipes de la compagnie autrichienne seront logées dans de nouveaux bureaux et des augmentations de salaires ont été consenties pour les PNT, afin d’éviter au maximum l’exposition à la pénurie de pilotes.
© Ryanair