XL Airways va beaucoup changer dans les prochains mois. Toujours à la recherche d’investisseurs, la compagnie française souhaite sortir de l’enlisement et va pour cela modifier sa stratégie et son modèle. Elle a décidé d’améliorer son service en intégrant une classe Premium Economy à ses A330 et en installant des écrans individuels sur les sièges. Par ailleurs, elle a commandé deux A330-900 auprès d’Airbus, qui vont venir rajeunir et agrandir sa flotte en 2020. L’objectif est de présenter un visage complètement nouveau d’ici dix-huit mois.
La transformation va débuter avec la rénovation des trois A330-200 et de l’A330-300 actuellement en service. D’ici l’été 2020, les appareils passeront tous d’une configuration monoclasse à une configuration biclasse, dotée d’une Premium Economy. Cette nouvelle classe proposera non seulement de nouveaux sièges plus confortables mais également un service personnalisé avec une offre de restauration dédiée. La classe économique ne sera pas oubliée et dotée de nouveaux sièges ergonomiques. Autre révolution, chaque siège sera doté d’un écran individuel donnant accès au système de divertissement en vol et d’une prise USB.
Les chantiers de rénovation n’ont pas encore débuté. Ils seront réalisés sur une période de six mois à partir de l’hiver prochain (à raison de trois semaines d’immobilisation par appareil). XL Airways indique que le choix des fournisseurs de sièges n’est pas encore arrêté et qu’elle travaille toujours au gel des configurations pour les A330-200. En revanche, A330-300 et A330-900 seront aménagés avec 382 places, 28 en classe Premium Economy et 354 en classe économique – l’A330-300 compte 408 places aujourd’hui.
En ce qui concerne les A330neo en commande, XL Airways précise qu’ils seront livrés en 2020 et feront de la compagnie l’opératrice de lancement de la version à masse maximale au décollage accrue à 251 tonnes. Ils lui permettront surtout d’aller plus loin et notamment de se développer en Asie.
XL Airways espère ainsi se doter de nouvelles armes efficaces pour lutter contre une concurrence exacerbée et bien mieux équipée sur le secteur transatlantique et pour chercher de nouveaux relais de croissance. En parallèle, elle continue sa quête de nouveaux investisseurs. Après l’échec d’un projet de rapprochement avec Air France et son alliance avec La Compagnie en 2016, le groupe ressent toujours le besoin de s’adosser à un nouveau partenaire industriel ou financier pour se redresser. Il a mandaté en décembre la banque Degroof Petercam pour le soutenir dans sa recherche. L’avenir est sombre mais Laurent Magnin, le PDG de XL Airways, a trouvé une histoire à raconter à ses troupes pour essayer de leur redonner l’envie de se battre pour la compagnie. Il y avait urgence : après des années de gel des salaires et de difficultés, ceux-ci menacent de faire grève ce week-end.