Si certains programmes peinent à atteindre leurs performances nominales, d’autres aboutissent à de bonnes surprises. C’est le cas des G500 et G600 de Gulfstream. A l’occasion de la convention américaine de la NBAA, qui se tient du 10 au 12 octobre à Las Vegas (Nevada, Etats-Unis), le constructeur américain a annoncé que le rayon d’action de ses deux nouveaux biréacteurs d’affaires avaient été revues à la hausse. Les G500 et G600 se placent désormais comme des acteurs de référence dans ce domaine.
Le G500 affiche désormais une autonomie de 5 200 NM (9 630 km) à la vitesse de Mach 0,85. C’est 200 NM de plus que prévu auparavant. Cette amélioration se ressent davantage à plus haute vitesse : à Mach 0,90, le biréacteur voit sa distance franchissable passer de 3 800 NM à 4 400 NM (8 149 km).
Il y a tout de même un revers à la médaille. Ces nouvelles performances doivent être désormais certifiées. Gulfstream va donc devoir réaliser des vols additionnels en début d’année prochaine. Le G500 va ainsi manquer son objectif de certification en 2017. En revanche, cela ne devrait pas affecter le calendrier de livraisons, qui prévoyait déjà une entrée en service en 2018.
Le G600 bénéficie lui aussi d’une amélioration de son autonomie, à hauteur de 300 NM. A Mach 0,80, elle atteint désormais 6 500 NM (12 038 km), tandis qu’à Mach 0,90, l’appareil peut désormais franchir 5 100 NM (9 445 km).
Cela n’aura à priori pas de conséquence pour le calendrier. Le programme d’essais du G600 prévoit une certification en 2018. L’entrée en service est prévue en 2019, mais pourrait être avancée à fin 2018.
Bonne tenue des essais en vol
Pour Mark Burns, président de Gulfstream, cette révision à la hausse de l’autonomie a été permise par « l’exceptionnellement bon » déroulement des essais en vol pour les deux avions. Cela a permis à l’avionneur d’avoir « le temps et la capacité d’améliorer les performances G500 et G600. » Il se peut aussi que Gulfstream ait été un peu conservateur au moment d’annoncer les spécifications de ses appareils lors de leur lancement à la convention de la NBAA en 2014.
Depuis son premier vol en mai 2015, le G500 a accumulé 3190 heures de vol en 995 sorties. Cinq prototypes participent au programme de certification, au cours duquel l’avion a atteint l’altitude de 53 000 pieds (16 150 m). C’est plus que son plafond opérationnel, qui doit être homologué à 51 000 pieds. Un vol d’endurance de plus de dix heures a également eu lieu.
De son côté, le programme d’essais en vol du G600 a commencé en décembre 2016. Il vient de voir l’arrivée d’un cinquième et dernier prototype. Parmi les faits marquants, l’avion a atteint la vitesse de Mach 0,99 et l’altitude de 52 000 pieds. Son vol le plus long a duré plus de treize heures.