Lockheed Martin aurait presque pu reprendre le slogan d’une marque de bonbons bien connue dans les années 1980 pour promouvoir son missile Miniature Hit-to-Kill (MHTK). Le groupe de défense américain vient d’annoncer avoir procédé à un tir pour démontrer les nouvelles capacités de cet intercepteur de défense contre les tirs de roquette, d’artillerie et de mortier (C-RAM). Cet essai, jugé concluant, s’est déroulé le 26 janvier sur le polygone de tir de White Sands au Nouveau-Mexique.
Il s’agissait pour Lockheed Martin de tester le nouveau corps du missile – avec lequel un tir avait déjà eu lieu – mais aussi une version améliorée de l’électronique, et de valider ses nouvelles performances. A en croire le groupe, le MHTK affiche une agilité accrue et gagne ainsi en précision. Son rayon d’action est aussi augmenté. Le missile gagne aussi en fiabilité et en coûts, avec davantage de similitudes entre ses deux versions – à guidage actif et semi-actif – qui partagent désormais le même corps et la même électronique.
Avec le succès de cet essai, le système avance vers un niveau de maturité supérieur. Pour Tim Cahill, vice-président Integrated Air and Missile Defense de Lockheed Martin Missiles and Fire Control, « cet essai est passionnant parce qu’il s’agit d’une autre étape importante qui démontre les capacités révolutionnaires de l’intercepteur. Nous sommes impatients de poursuivre sur cette lancée ».
Le MHTK est un missile de 72 cm pour 2,2 kg. Dépourvu de charge explosive, il utilise son énergie cinétique pour détruire ces cibles avec un coup direct (concept du « hit-to-kill »). Tiré depuis un lanceur terrestre multiple, il doit offrir une bulle de protection contre les munitions tirées à courte portée.