Suite à la décision – non encore officialisée – d’équiper l’armée de terre des drones tactiques Patroller de Sagem, le PDG de Thales, qui proposait le Watchkeeper, a déclaré ce 23 février qu’il n’attendait « plus rien du marché français » et qu’il était « passé à autre chose ». « Le fait que le programme n’ait pas été attribué à Thales ne change pas ma vie pour le Watchkeeper », a indiqué Patrice Caine. L’équipementier aurait quelques prospects en cours sur des marchés export, sans qu’il n’ait été possible d’en savoir plus. En tout cas, le patron de Thales l’assure, « le Watchkeeper a une belle vie devant lui ».
Le contrat n’a pas encore été notifié officiellement à Sagem et doit encore passer par la validation d’un comité ministériel d’investissement, mais cette déclaration de Patrice Caine vient renforcer les informations déjà produites dans la presse. Le DGA Laurent Collet-Billon avait pour sa part confirmé le choix du Patroller le 10 février dernier indiquant que « le choix est le suivant et on ne va pas le modifier ».
Le remplacement des SDTI (Sperwer) de l’armée de terre, déjà fournis par Sagem, doit donner lieu à la livraison de 14 vecteurs aériens d’ici 2019, soit deux systèmes, selon la Loi de programmation militaire. Le contrat est estimé à environ 350 millions d’euros.