L’état-major a confirmé ce 23 juin une ré-articulation des moyens aériens engagés sur les opérations Chammal et Barkhane d’ici l’automne prochain. Les cinq Mirage 2000D et trois Mirage 2000N déployés au Moyen-Orient vont revenir en France et être remplacés par six Rafale, portant ainsi à 12 le nombre de Rafale engagés dans l’opération Chammal. L’EMA n’a cependant pas encore précisé quelle serait la répartition des avions entre les bases situées en Jordanie et au Emirats Arabes Unis.
Dans la bande sahélo-saharienne, les quatre Rafale basés à Niamey, au Niger, seront remplacés par une flotte de quatre Mirage 2000C/D. L’idée – qui n’est pas nouvelle, puisque des Mirage 2000N étaient déjà venus relever des Mirage 2000D en Jordanie – est de « soulager la flotte de Mirage 2000D particulièrement sollicitée par les détachements ».
Cette réorganisation des moyens est notamment justifiée par le besoin d’une « régénération organique » des équipages de Mirage 2000D, très employés en OPEX, au détriment de la formation des jeunes pilotes en métropole. « Si nous nous inscrivons dans la durée, nous allons avoir une perte de compétences au niveau des équipages », indique-t-on au sein de l’armée de l’air, qui précise bénéficier également de la montée en puissance de la flotte Rafale pour re-déployer ses avions.
« L’intensification de l’emploi des appareils pèse sur le MCO, il fallait faire en sorte que le soutien logistique soit rationalisé », explique-t-on du côté de l’EMA, selon lequel un Mirage 2000D engagé en Jordanie génèrerait la consommation du potentiel de cinq Mirage 2000D en métropole.
Cette phase devrait durer environ un an, à l’issue de laquelle les Mirage 2000D retrouveront certainement le théâtre des opérations extérieures.