Un A400M de l’armée de l’air a effectué cet été une série de décollages et d’atterrissages, de jour comme de nuit, sur la piste de Madama, base opérationnelle avancée située au nord du Niger. L’avion de transport s’y est posé le 24 août et a effectué « un certain nombre de missions » pendant une semaine, « avec une graduation de la difficulté des exercices », selon le porte-parole de l’armée de l’air, qui indique que l’avion est allé « au maximum ce qui avait été envisagé », sans toutefois aller jusqu’à une charge maximale de l’avion.
Cette expérimentation, menée par le Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) de Mont-de-Marsan, visait à évaluer les capacités de l’avion sur une piste (très) poussiéreuse, préparée par le 25ème régiment du génie de l’air, spécialisé dans ce type de manoeuvres. Les premiers résultats sont « très positifs », mais une première capacité pour le terrain et la piste de Madama – attendue d’ici la fin de l’année – ne sera prononcée qu’à l’issue de l’analyse de l’impact causé notamment sur les moteurs, le vieillissement de la cellule, la filtration… Des données qui seront partagées avec l’avionneur Airbus Defence & Space, qui a par ailleurs mené des essais sur pistes sablonneuses au Royaume-Uni pendant l’été.
L’armée de l’air possède à l’heure actuelle une flotte de dix A400M, mis en oeuvre par l’escadron de transport 1/61 « Touraine », basé à Orléans. Le onzième exemplaire devrait être livré avant la fin 2016. Les avions – qui ont connu quelques difficultés techniques – sont pour l’instant uniquement déployés pour des missions logistiques, en attendant de premières capacités tactiques. Si le poser sommaire en fait partie, le standard comporte également le largage de parachutistes ou encore l’autoprotection, qui font l’objet de campagnes d’expérimentations.