Deux Rafale escortent un C160 Transall, avec des parachutistes à son bord, prêts à être largués au-dessus du Massif central. Face à eux, deux Alphajet simulant des Su-25, ainsi qu’une menace sol-air représentée par le SAMP/T. Pour cette seconde édition de l’année, l’armée de l’air s’est entraînée pendant dix jours à maintenir sa capacité « entry force », soit l’entrée en premier dans un conflit symétrique, à l’image de l’opération Harmattan en 2011.
« Cette capacité nécessite de mettre ensemble un certain nombre de capacités-socles », explique le lieutenant-colonel Olivier, directeur de l’exercice. « Si les personnels sont expérimentés dans le domaine, la capacité de raid aérien dans un conflit symétrique nécessite de s’entraîner à travailler ensemble. » Défense aérienne, défense sol-air, soutien aérien rapproché, protection de chasseurs-bombardiers ou d’avions de transport, largage de parachutistes en zone de menace sont autant de techniques maîtrisées, qui sont intégrées dans un scénario global au cours de l’exercice Volfa 16-2.
« Nous essayons de coller au plus près à la préparation de ce qu’on ferait en opération, car ce sont des choses qu’on a déjà vu sur un théâtre », expose le capitaine David, pilote de Transall, un avion qui reste « tactiquement intéressant », malgré son âge avancé, pour les missions de type largage de personnels et exfiltration – des capacités qui manquent encore à son successeur l’A400M.
Reliés par la L16, les avions sont également connectés à un centre de détection et de contrôle déployé, où travaillent une vingtaine de personnels, chargés de coordonner l’exercice et de gérer les interactions entre les « blue » et les « red ». « Nous profitons du retour d’expérience de la campagne libyenne, notamment pour le travail en coordination avec les éléments sol-air », complète le directeur de l’exercice.
Une vingtaine d’avions a été engagée depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, mais également depuis Avord, Istres, Luxeuil ou encore Nancy. Rafale, Mirage 2000D/N/-5/C, C160, C-130 (dont un avion belge), CN235, E-3F, Harfang, ainsi que deux Alphajet ont participé aux missions quotidiennes, de jour comme de nuit.