Le démonstrateur de drone de combat nEUROn va faire l’objet d’une nouvelle campagne d’essais à partir de la fin de l’été 2017. Il s’agira de « re-mesurer l’efficacité de discrétion du nEUROn après quelques années de vol », a expliqué le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier lors de la présentation des résultats annuels, afin de mesurer l’évolution de la furtivité à travers le temps. Les essais, commandés par la France, se dérouleront sous l’égide de la DGA sur son centre de Bruz, en Bretagne. Le nEUROn sera ainsi notamment testé face à des radars de défense aérienne.
Le nEUROn avait également participé à des essais en 2016, notamment autour du porte-avions Charles de Gaulle en juillet, afin de compléter les mesures de détectabilité et d’initier des études d’utilisation dans un environnement maritime. L’UCAV avait ensuite rejoint Bruz pour de nouvelles mesures de signature électromagnétique. Il avait également participé au meeting de l’air d’Istres en juin, effectuant un vol en public, en patrouille avec un Rafale et un Falcon 8X.
Si le drone a été dévoilé début 2012, le programme nEUROn a en revanche été lancé en 2003 en coopération européenne, avec Dassault Aviation en tant que maître d’oeuvre. Y participent Alenia Aermacchi (Italie), Airbus Defence & Space (Espagne), Hellenic Aerospace Industry (Grève), RUAG (Suisse), Saab (Suède) et Thales (France). Le nEUROn servira de base pour le programme SCAF (Système de combat aérien du futur), développé par la France et le Royaume-Uni.