Airbus Defence & Space annonce avoir signé une lettre d’intention avec l’Indonésie pour la vente d’un nombre indéterminé d’A400M. « Des discussions à venir concerneront, entre autres, le nombre d’appareils », précise Airbus dans un communiqué, ajoutant que « le contrat potentiel », d’un montant encore non-dévoilé, devrait également prévoir un volet de coopération industrielle. La lettre d’intention a été signée entre l’avionneur européen et la compagnie aérienne Pelita Air, représentante d’un consortium de sociétés d’État indonésiennes dans le domaine de l’industrie aéronautique.
Les A400M seraient destinés à la sécurité civile de l’archipel, qui deviendrait ainsi le huitième client de ce programme, le deuxième à l’export après la Malaisie, qui a réceptionné son quatrième et dernier exemplaire à la mi-mars.
Cette annonce est intervenue alors que le président de la République française, François Hollande, effectue depuis dimanche l’ultime tournée internationale de son quinquennat, qui l’a conduit notamment en Indonésie. Celle-ci avait manifesté son souhait d’acquérir des A400M en mai 2016, lorsque le Premier ministre Ryamizard Ryacudu avait déclaré avoir « un projet d’achat d’A400 […] en petit nombre seulement ».
Cette percée commerciale de l’A400M est une bonne nouvelle pour Airbus, après des années de difficultés et de retards qui ont alourdi le coût du programme. Dix-sept A400M ont été livrés par Airbus Defence & Space en 2016, contre onze en 2015. La cible 2017 est espérée à 20 avions, selon les déclarations du PDG d’Airbus Group Tom Enders lors de la présentation des résultats annuels en février dernier.
Les perspectives de marché de l’avion de transport tactique et stratégique ont été revues à la baisse, passant de 400 appareils en 2014 à 200-300 en 2016. Airbus Defence & Space semble d’ailleurs avoir légèrement infléchi sa stratégie de vente, en misant davantage sur les capacités de l’avion en termes de soutien aux populations (catastrophes naturelles, aide humanitaire) que sur ses capacités militaires