C’est un contrat à 10 milliards de dollars que vient de signer l’armée française avec Airbus Helicopters. La Direction générale de l’armement a officialisé une commande de 169 H160M Guépard auprès de l’hélicoptériste, prévue dans la loi de programmation militaire 2019-2025. Le ministère des Armées souligne que les appareils seront répartis entre les trois armées : 80 pour l’armée de Terre, 49 pour la Marine nationale et 40 pour l’armée de l’Air et de l’Espace.
Pour le moment, trente H160M ont été acquis en commande ferme (21 pour l’armée de Terre, huit pour la Marine et un pour l’armée de l’Air). Leur production démarrera en 2024 et ils seront livrés à partir de 2027. L’accord comprend également la fourniture du système de soutien et de formation et le maintien en condition opérationnelle (MCO) par Airbus Helicopters pendant dix ans à compter de la première livraison (à l’armée de Terre).
Il s’accompagne par ailleurs de deux autres commandes, l’une pour dix H160 destinés à la Gendarmerie nationale (passée dans le cadre du plan de soutien à l’industrie aéronautique et d’une valeur de 200 millions d’euros) et l’autre pour un H160 qui sera utilisé comme banc d’essai par la DGA Essais en vol.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du programme HIL (Hélicoptère interarmées léger) lancé en 2017. L’armée française avait alors choisi la plateforme H160 pour que soit développée une version militaire capable de remplacer cinq types d’hélicoptères en service depuis quarante ans pour des missions de combat, de renseignement, de transport léger opérationnel, de soutien, de formation et de service public. Elles sont actuellement assurées par des hélicoptères de type Gazelle, Alouette III, Dauphin, Panther et Fennec.
Le choix d’un modèle unique va avoir plusieurs avantages. En termes de coûts tout d’abord puisque les coûts de développement seront mutualisés. Le soutien également pourra être optimisé avec des stocks communs de pièces de rechange, qui pourront bénéficier d’effets d’échelle.
Le ministère des Armées se félicite également de permettre le maintien durable de plus de 2 000 emplois en France dans le cadre de ce programme HIL, non seulement auprès d’Airbus Helicopters, pour qui l’activité du site de Marignane est sécurisée pour quinze ans, mais aussi de toute sa chaîne d’approvisionnement puisque 80% des fournisseurs des pièces du H160 sont installés en France.