Le groupe ISAE débute 2018 sur les chapeaux de roue. Créé en 2011 par le rapprochement de l’ISAE-Supaero et l’ISAE-ENSMA puis élargi en 2012 à l’ESTACA et l’Ecole de l’Air, il a décidé d’avancer dans sa structuration en devenant une association et d’accueillir une nouvelle école en son sein, Supméca. Le premier conseil d’administration s’est tenu le 24 janvier.
Jusqu’à présent, les écoles du groupe étaient liées par une convention. La constitution en association (loi 1901) va leur permettre de renforcer leurs liens tout en leur assurant un mode de fonctionnement souple, notamment en les dotant d’une capacité financière qui permet le développement de projets en commun. Il existe trois niveaux d’appartenance : membre exécutif (les membres fondateurs pour le moment), membre associé (ESTACA et Ecole de l’Air) et partenaire.
Intégrant tout juste la structure, Supméca a ce statut de partenaire. L’école d’ingénierie mécanique a fait le choix de se rapprocher de l’ISAE car elle partage les mêmes valeurs que le groupe mais surtout parce qu’elle a constaté une attirance grandissante de la part de ses étudiants pour l’aéronautique : 46% des diplômés de la promotion de 2016 se sont tournés vers ce secteur, explique son directeur Alain Rivière. Mais cet attrait est plus ancien et depuis dix ans déjà l’école a « promu une démarche proactive avec le secteur aéronautique », développant les enseignements liés à la production (logistique, lean manufacturing) et travaillant sur de grands projets comme la maquette numérique de l’A320 avec Dassault Systèmes ou les problématiques de collage composite-métal sur les pales d’hélicoptères avec Airbus Helicopters.
Avec cette nouvelle recrue, le groupe ISAE devrait former 6 000 étudiants par an, dont 4 500 ingénieurs et 380 doctorants. Chaque promotion devrait compter environ 1 600 élèves. Il propose 67 programmes de formation et travaille avec 160 universités partenaires dans le monde.
Le groupe peut compter sur plusieurs soutiens, notamment celui du GIFAS. Comme l’explique le directeur des Affaires sociales et de la formation de l’association, Philippe Dujaric, le secteur aéronautique français est en pointe notamment grâce à la qualité de ses écoles d’ingénieurs. « Nous avons développé un programme de soutien à la formation car c’est un facteur décisif de compétitivité à l’international. » Ce programme intègre également les formations de mécaniciens et de techniciens. En ce qui concerne le groupe ISAE, l’aide du GIFAS se monte à un million d’euros. Le partenariat date de 2015 et, dans ce cadre, le GIFAS a demandé au groupe d’augmenter ses effectifs régulièrement, de 4% par an, sur tous les périmètres. Le soutien favorise la digitalisation des supports, incite à une meilleure communication à l’international, permet la promotion de l’égalité des chances et participe à faire de l’apprentissage une priorité.