ATR en avait rêvé, Bombardier l’a fait. L’avionneur canadien a annoncé le 17 février qu’il allait proposer une version à 90 places de son biturbopropulseur, ajoutant ainsi douze à quatorze sièges dans la cabine par rapport à la version standard de l’appareil. D’autres améliorations seront également apportées au Q400. Toutes ces options seront en service à partir de 2018 mais aucun client n’a été annoncé.
Pour augmenter encore le nombre de places dans le Q400, Bombardier a décidé de réduire d’un pouce le pitch, de reculer le caisson arrière de pressurisation et de déplacer légèrement la porte de service avant (située à droite), ce qui permet d’ajouter une rangée. Ces modifications s’ajoutent à celles annoncées lors de l’édition 2013 du salon de Dubaï et entrées en service avec Nok, qui portaient la capacité de l’appareil à 86 places par le retrait de la soute à bagages et la transformation de la porte cargo en porte passagers.
« Nous observons une croissance du nombre de passagers par départ sur le marché des avions turbopropulsés et Bombardier répond par un avion Q400 de 90 places – une nouvelle solution pour ce segment qui convient parfaitement aux marchés court-courriers et à forte demande », a expliqué Patrick Baudis, vice-président du marketing de Bombardier.
ATR souhaitait également lancer un ATR 90 places il y a quelques années, un projet auquel s’est toujours opposé Airbus et qui en est au point mort. Interrogé sur ce projet en janvier, Patrick de Castelbajac, le PDG de l’avionneur franco-italien, avait indiqué que si jamais il devait ressusciter, ce serait dans une version un petit peu plus capacitaire, pour creuser l’écart avec l’option à 78 places disponible aujourd’hui.
« Les intervenants de l’industrie ont parlé de développer un avion turbopropulsé de 90 places, et aujourd’hui, seule Bombardier a fait de cette vision une réalité », se félicite Patrick Baudis.
Mais ce n’est pas tout. Bombardier a également annoncé une nouvelle amélioration des performances de son Q400, avec une augmentation de près d’une tonne de la charge payante et un espacement des visites de maintenance de 600 à 800 heures de vol pour la check A et de 6 000 à 8 000 heures de vol pour la check C.