Honda ne s’est pas déplacé pour rien à EBACE. L’avionneur a annoncé le 23 mai que son HondaJet avait reçu sa certification de l’EASA. Steven Higgins, directeur de l’agence européenne de sécurité aérienne responsable des turbopropulseurs, était présent à Genève pour remettre le certificat de type du HA-420 à Michimasa Fujino, président et CEO de HondaJet. A cette occasion, GE Honda, le producteur du HF120 qui motorise l’appareil, a indiqué que le moteur avait été certifié le 20 avril par l’agence.
Ces certifications ouvrent la voie à l’entrée en service du jet d’affaires léger en Europe. Deux ont déjà été livrés, à Rheinland Air Service et Marshall Aviation Services – la cérémonie de remise des clefs aura lieu le 24 mai sur le statique du salon genevois, devant ces deux HondaJet européens. Ils s’ajoutent aux cinq remis à leur client aux Etats-Unis et à celui livré au Mexique.
Par ailleurs, HondaJet a annoncé que la production du HA-420 était en plein ramp-up. Elle est en train de passer de deux à trois appareils par mois, avec l’objectif d’atteindre quatre voire cinq appareils par mois à la fin de l’année. L’avionneur américain affirme détenir un carnet de commandes dépassant une centaine d’appareils et que l’intérêt des clients est certain. Après les certifications de la FAA (décembre 2015), du Mexique (mars 2016) et désormais de l’EASA, il travaille à obtenir celles de Transports Canada et de l’ANAC au Brésil pour débloquer les livraisons dans ces deux pays où les ventes ont été relativement soutenues.
A ce sujet, GE Honda a indiqué que le HF120 devrait être certifié au troisième trimestre 2016 au Canada puis au quatrième trimestre au Brésil.
Le HondaJet est doté d’un fuselage en composites, d’un nez et d’ailes permettant un flux laminaire naturel réduisant la traînée et de moteurs montés au-dessus des ailes. Cette configuration permet d’éliminer le renfort nécessaire pour les moteurs montés directement sur le fuselage, donc d’augmenter l’espace cabine et cargo tout en réduisant le bruit. Il peut ainsi atteindre une vitesse de de 422 noeuds en croisière, un plafond de vol de 43 000 pieds tout en consommant 17% de carburant en moins que ses concurrents.