Le recentrage des activités de Bombardier a réussi à l’avionneur. Les résultats pour 2023 sont bons, voire en avance d’un an sur certains objectifs du plan de redressement. « Notre équipe s’est mobilisée pour porter nos revenus et notre résultat net à des niveaux inédits, les revenus des services après-vente ont battu des records et le nombre de livraisons n’a jamais été aussi élevé depuis le recentrage de nos activités en 2021 », résume Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier.
L’avionneur a ainsi enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 16 % à plus de 8 milliards de dollars et un résultat net ajusté résolument positif à 799 millions de dollars. Cette croissance a été permise par une augmentation des livraisons, un mix plus favorable des modules qu’en 2022, une augmentation des tarifs, mais aussi par le résultat record des activités de services, qui ont généré 1,75 milliard de dollars de recettes. Le book-to-bill a été de 1 et le carnet de commandes reste à un niveau élevé, valorisé à 14,2 milliards de dollars. La croissance devrait se poursuivre en 2024, avec une hausse des livraisons et des tarifs, tandis que les services qui devraient encore augmenter leur volume d’activité de 10 %.
Sur le plan des livraisons, Bombardier annonce avoir atteint son objectif de 138 appareils. Eric Martel explique toutefois que l’avionneur a dû faire des ajustements dans les cadences de production de ses programmes pour s’adapter aux difficultés de sa chaîne d’approvisionnement. Ainsi, le programme Challenger a particulièrement porté la croissance, avec une accélération des livraisons, tandis que le programme Global a dû revoir sa montée en cadences à la baisse. De même, le volume des livraisons n’a pas été constant sur 2023, le quatrième trimestre ayant été le cadre d’un rattrapage.
L’image pour 2024 devrait être assez similaire. Le programme Global connaîtra un nombre de livraisons stable mais la production accélérera pour rattraper deux années de ralentissement, revenir à une cadence de production normale et pouvoir augmenter de nouveau les livraisons en 2025. Le volume total de livraisons devrait être nettement plus important au second semestre qu’au premier, qui verra plutôt la constitution d’un inventaire d’appareils à livrer. Ceci sera la conséquence de la persistance des problèmes de la chaîne d’approvisionnement. Eric Martel explique à ce sujet que le nombre de fournisseurs rencontrant des difficultés est moindre qu’avant mais que les problèmes sont plus profonds pour ceux qui y restent confrontés. Malgré cela, l’objectif de livraisons total pour 2024 fixé à entre 150 et 155 appareils, un niveau initialement visé pour 2025.
En parallèle, l’avionneur reste déterminé à augmenter son activité dans la défense.
Pour 2024, il vise à poursuivre la croissance entamée lors de son recentrage sur le segment de l’aviation d’affaires. Le chiffre d’affaires devrait ainsi être compris entre 8,4 et 8,6 milliards de dollars, et le résultat net être porté à entre 850 et 900 millions de dollars.