C’est un retour en force que signe Finnair. La compagnie finlandaise a publié ses résultats annuels le 10 février. Ils montrent une augmentation de 1,7% du chiffre d’affaires de la compagnie à 2,3 milliards d’euros, sous l’effet de l’augmentation de ses capacités et de son trafic en 2015 et malgré les difficultés que continue à rencontrer le secteur cargo. Mais surtout, elle a réussi à réaliser un solide bénéfice net de 89,7 millions d’euros, quand le résultat net était négatif de 82,5 millions d’euros en 2014. Après quatre ans de vaches maigres, l’heure est donc à la croissance pour la compagnie.
En 2015, elle a pu profiter de la baisse des prix du kérosène mais seulement partiellement en raison de sa couverture carburant. Les coûts de ce poste ont ainsi enregistré une baisse de 9,8%. Elle est encore couverte à hauteur de 68% sur le premier semestre 2016 puis 53% sur le second mais estime que la facture carburant continuera de diminuer malgré la croissance de l’activité.
Au contraire, les coûts hors carburant ont augmenté de 2,5%, à cause des charges de personnel mais surtout des effets négatifs de la fluctuation des taux de change. La force du dollar notamment a contribué à l’augmentation des dépenses puisqu’il s’agit de la monnaie utilisée pour régler le pétrole, les échéances de leasing…, alors que l’essentiel des revenus est au contraire réalisé en euro, en yuan et en yen.
Comme l’ensemble des compagnies aériennes, Finnair a connu une baisse de sa recette unitaire de 1%, malgré une bonne tenue sur ses principaux marchés. En revanche, les recettes auxiliaires ont enregistré une croissance de 27,3% (11,22 euros par passager).
Forte de ses investissements de flotte jamais remis en question malgré les difficultés (A350 neufs et augmentation de la capacité de ses appareils sur le moyen-courrier) et de la baisse du pétrole, Finnair prévoit une augmentation de ses capacités en 2016, ainsi que de son chiffre d’affaires. Elle reste toutefois prudente face à l’incertitude qui persiste concernant les perspectives de demande sur l’activité de passage et de fret.