L’IATA a publié son bilan annuel sur la sécurité aérienne le 15 février. L’organisation juge que 2015 a été une année particulièrement sûre, avec un accident avec perte de coque pour 3,1 millions de vols. Mieux, si l’on a dénombré dix pertes de coque (contre huit en 2014) dans la catégorie des jets, aucune n’a été mortelle.
En revanche, l’IATA dénombre 68 accidents au total, ayant fait 136 victimes en 2015. Dans l’aviation commerciale, quatre ont été mortels, tous survenus sur des turbopropulseurs.
Un bilan relativement bon mais qui écarte les deux catastrophes de Germanwings et Metrojet. Si elles ont été provoquées par des actes délibérés, elles n’en ont pas moins heurté le public et entaché l’image de sûreté du transport aérien, ce dont Tony Tyler, le directeur général de l’IATA, est parfaitement conscient : « 2015 a été une autre année de contrastes sur le plan de la sécurité de l’aviation. Pour ce qui est des accidents mortels, ce fut une année extraordinairement sûre. […] Et pourtant, nous avons été choqués et horrifiés par des actes délibérés, soit la destruction des vols 9525 de Germanwings et 9268 de Metrojet. » En les prenant en compte, le secteur déplore 510 victimes.
Il existe une autre note positive toutefois que Tony Tyler a tenu à souligner, c’est la performance du transport aérien africain. Si les pertes de coque y sont toujours plus élevées que dans les autres régions du monde, le bilan 2015 montre une amélioration par rapport à la moyenne des accidents sur cinq ans. « La sécurité en Afrique progresse. En 2015, nous avons constaté des améliorations comparativement au taux d’accident sur cinq ans, tant pour les avions à réaction que pour les turbopropulseurs. Néanmoins, amener l’Afrique au niveau mondial de performance demeure un défi », a-t-il déclaré.