A l’occasion du huitième anniversaire de l’inauguration de sa base à Paris CDG, easyJet est revenue sur ses projets de croissance en France. Deuxième compagnie en France, revendiquant 14% de parts de marché, elle a transporté 15,6 millions de passagers en 2015, dont près du quart voyageait pour des raisons professionnelles. Une position solide mais qui ne demande qu’à se renforcer encore.
François Bacchetta, directeur général d’easyJet en France, explique en effet que la « part de marché en France est inférieure à celle dans les autres pays d’Europe, donc il y a plus d’opportunités. » C’est pourquoi la compagnie a déjà annoncé le lancement de trente nouvelles routes au départ de la France cette année, dont quatre au départ de Roissy. A cela s’ajoutent des augmentations de fréquences (par exemple vers Tel Aviv) et l’utilisation de modules plus gros, ce qui permet à la low-cost britannique de prévoir une croissance de 9 à 10% en 2016 qui devrait lui permettre « d’accroître sa part de marché, comme chaque année. »
Pour soutenir le rythme, deux nouveaux appareils seront basés à Lyon (portant le nombre d’Airbus stationnés à sept), portant à 26 le nombre d’avions easyJet qui dorment en France – sept à Lyon, neuf à CDG, quatre à Orly, trois à Nice et trois à Toulouse -, sur 240 appareils au total. Cela entraînera l’embauche de 72 membres du personnel navigant sur place.
A Paris, le nombre d’employés easyJet ne devrait toutefois pas augmenter cette année, malgré la croissance du trafic. En revanche, la compagnie travaille sans cesse avec Aéroports de Paris à l’optimisation de ses opérations, si bien qu’elle réussit à garantir une rotation en 30 minutes à CDG. Elle attend désormais la réouverture du terminal B et de la jonction B-D qui créera un terminal BD unifié d’ici 2019 et lui permettra d’étendre ses opérations. En effet, si Orly demeure son aéroport de prédilection, elle « ne peut pas planifier de développement supplémentaire à Orly car il n’y a pas de créneaux. Il faut qu’une autre compagnie abandonne des slots et qu’ils soient redistribués pour pouvoir prévoir quelque chose. Si on a des créneaux, on fait. Mais c’est à CDG qu’on peut planifier », explique François Bacchetta.
Quant à des vols long-courriers, cela ne figure pas du tout dans les projets de la compagnie. « Nous sommes des spécialistes du court-courrier, le long-courrier n’est pas notre métier. Et nous avons encore des perspectives en Europe, où notre part de marché n’est qu’à 9-10%. »