Brussels Airlines est redevenue un bon parti pour Lufthansa. La compagnie belge a publié de bons résultats pour 2015 indiquant qu’elle a renoué durablement avec les bénéfices et qu’elle peut investir pour son avenir. De quoi pousser le groupe allemand à passer à l’action.
Le chiffre d’affaires annuel a en effet enregistré une croissance de 6,9%, atteignant 1,3 milliard d’euros. Mieux, elle a retrouvé un résultat net positif de 41,3 millions d’euros (contre une perte de 4,2 millions d’euros en 2014) et souligne que son activité a été rentable sur tous ses secteurs, aussi bien long-courrier (Afrique et Etats-Unis) que moyen-courrier. Ceci malgré le « lockdown » de novembre et la faiblesse du marché russe.
Après avoir ajouté quatorze destinations à son réseau et deux avions à sa flotte en 2015, Brussels Airlines prévoit de croître encore en 2016. Neuf nouvelles routes vont intégrer son programme de vols à partir de la saison été. Par ailleurs, elle s’apprête à recevoir deux A330-300, le premier devant arriver la semaine prochaine, le second à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. Le renouvellement de la flotte va également se poursuivre avec le retrait de quatre Avro RJ100, qui seront remplacés par des Airbus. Elle augmentera ainsi ses capacités de 7%.
Autant de développements qui auront pour conséquence une augmentation des effectifs : la compagnie prévoit de recruter 240 personnes en 2016.
La fiancée est donc enfin devenue belle aux yeux de Lufthansa. Le groupe allemand détient en effet 45% de Brussels Airlines et a une option pour acquérir les 55% restants, actuellement aux mains de nombreux investisseurs. Celle-ci est renouvelée chaque année au mois d’avril et court jusqu’en 2018. Mais jusqu’alors, Lufthansa a patienté : occupé à redresser Austrian Airlines et son propre réseau moyen-courrier, le groupe attendait que les résultats de la compagnie belge s’améliorent et qu’elle se renforce avant de prendre une décision.
Après Karl Ulrich Garnadt, le président d’Eurowings, la semaine dernière, c’est Simone Menne qui a indiqué qu’une décision serait prise cette année. La directrice financière de Lufthansa a même été plus précise sur l’échéance : elle interviendra au deuxième trimestre.
La question est désormais de savoir ce qu’il va advenir de Brussels Airlines. Un rapprochement d’Eurowings est l’une des hypothèses envisagées.