HOP! Air France rajeunit et étend l’offre de la Navette. Convaincue qu’ « il faut poursuivre en le rénovant ce produit exceptionnel », pour reprendre les mots de Frédéric Gagey, la filiale régionale d’Air France a retravaillé sa marque et annoncé que l’offre allait être proposée sur une cinquième destination à partir du mois de novembre : Montpellier.
« Nous avions cette idée depuis longtemps et cela nous paraît un développement très important pour maintenir cet esprit Navette sur l’ensemble des grandes villes. » L’offre sur Montpellier portera le nombre de vols Navette à près d’un millier par semaine.
La Navette fête ses vingt ans cette année, elle qui avait été créée en 1996 par Air Inter. Pour l’occasion, elle s’offre une cure de jouvence avec un changement de logo qui fait tomber le « la » et introduit un dégradé du bleu Air France au rouge HOP!, avec les deux points d’exclamation de la livrée des appareils.
Surtout, l’offre va être remaniée. Si le principe des vols toutes les heures voire toutes les demi-heures selon le moment de la journée prévaut, le parcours va être entièrement digitalisé d’ici la fin de l’année : de la réservation à l’embarquement, en passant par l’impression chez soi du tag bagage et le recours au dépose-bagage automatique. En aéroport, un parcours très stable est en élaboration : « les vols partiront toujours de la même porte, bien identifiée », indique Frédéric Gagey. L’engagement de HOP! Air France est que le trajet entre le parking et l’avion soit garanti à 20 minutes.
HOP! Air France, « l’un des piliers du redressement d’Air France » selon Alexandre de Juniac
A l’occasion de la relance de la Navette, Lionel Guérin a rappelé où il en était dans la restructuration de HOP! Air France. « Nous avons revu le modèle commercial », établissant une nouvelle grille tarifaire destinée à « retrouver des clients qui ne prenaient plus l’avion. » D’ailleurs, c’est également dans cette optique que la compagnie a annoncé le lancement d’une carte jeune pour les 12-24 ans, disponible à partir du 12 avril.
« Nous avons réorganisé le réseau. » Une tâche difficile en raison du caractère disparate de la flotte, qui va de l’ATR 42-500 à l’A321. « Mais en mettant les bons modules au bon endroit et à la bonne heure, nous avons transformé ce handicap en avantage et avons pu nous adapter à la demande des clients, par exemple en mettant les Airbus tôt le matin », explique le président de HOP! Air France.
« Et nous avons baissé les coûts, par la restructuration du réseau mais aussi celle des escales. Une réduction forte du coût de la touchée est en cours. Et depuis le 3 avril, Airlinair, Regional et Britair ont été fusionnées dans un seul certificat de transporteur aérien. »
Le résultat de cette stratégie se fait sentir sur le coefficient de remplissage, qui a gagné un point en 2015 par rapport à 2014 et en a encore gagné un autre au premier trimestre 2016. Mais « nous ne sommes pas sur un marché en forte croissance », rappelle Frédéric Gagey, « nous devons maintenir et faire croître nos parts de marché en les regagnant sur d’autres modes de transport. »
Quant au résultat d’exploitation, « on divise la perte par deux d’année en année : on est passé de 280 millions d’euros de pertes en 2012 à 140 en 2014, 70 en 2015 et on devrait la limiter à 50 millions cette année. On maintient l’objectif d’être rentable en 2017, ce qui sera historique », conclut Lionel Guérin.