Le gouvernement sénégalais a tenu sa promesse. Quelques jours après avoir annoncé la dissolution de Sénégal Airlines, il a annoncé la création d’Air Sénégal pour lui succéder. La compagnie devrait démarrer ses opérations très rapidement et cherche à conclure une alliance stratégique avec un partenaire fort. Turkish Airlines a confirmé qu’elle était sur les rangs.
Maïmouna Ndoye Seck, la ministre du Tourisme et des Transports aériens, a précisé le 15 avril qu’Air Sénégal devrait initialement être dotée d’un capital de 40 milliards de francs CFA (61 millions d’euros) mais qu’une augmentation de ce capital à 100 milliards de francs CFA était prévue (150 millions d’euros). Afin de solidifier son modèle économique, elle devrait compter des divisions de handling et de maintenance.
Air Sénégal sera ainsi dotée d’un capital initial 2,5 fois supérieur à celui de Sénégal Airlines. Le gouvernement sénégalais souhaite en effet éviter de réitérer l’expérience de ces dernières années, Sénégal Airlines ayant « perdu la totalité de son capital social […] dès la première année de son exploitation. » A l’annonce de sa faillite au début de la semaine dernière, elle cumulait 65 milliards de francs CFA de dettes (100 millions d’euros).
La ministre a également souligné que l’objectif pour le pays était que « le premier vol commercial à décoller du nouvel aéroport AIBD soit un vol du pavillon national. » A ce sujet, elle a annoncé la reprise prochaine des travaux dans le nouvel aéroport Blaise Diagne, alors qu’ils sont interrompus depuis la fin de l’année 2015. Ils devraient durer huit mois.