Alitalia est en bonne voie pour atteindre son objectif de rentabilité en 2017. La compagnie italienne a présenté son bilan annuel le 29 avril et publié un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros. Elle a surtout réduit fortement ses pertes à 199 millions d’euros, contre 580 millions en 2014.
Son président Luca Cordero di Montezemolo explique que cette amélioration est due au plan d’économies mis en place par la compagnie mais aussi à l’amélioration de ses services, qu’il s’agisse de l’accueil par le personnel, de l’intérieur des avions (les cabines sont rénovées et le wifi est installé sur toute la flotte, y compris moyen-courrier) ou de l’expansion du réseau (notamment sur le long-courrier).
« Il reste beaucoup à faire pour atteindre nos objectifs à long terme mais nous avons déjà franchi des étapes importantes cette année. La phase suivant de notre stratégie comprend un investissement de 400 millions d’euros dans la flotte en 2016, pour le renouvellement des cabines, la technologie et les infrastructures », a indiqué Cramer Ball, le CEO de la compagnie. Bien qu’elle ait subi les conséquences de l’incendie de l’aéroport de Rome (avec un impact de 80 millions d’euros sur le résultat opérationnel), des attentats de Paris et qu’elle ait été obligée de suspendre la liaison vers Caracas, « Alitalia est prête aujourd’hui à faire face aux nombreux défis macroéconomiques. »
Elle est également prête à songer à investir ailleurs que dans ses services propres. En effet, elle a conclu un protocole d’accord avec le gouvernement malte et la direction d’Air Malta en vue d’acquérir une participation de 49% dans la compagnie. Des négociations exclusives sont actuellement engagées, qui prennent pour le moment la forme d’une étude approfondie de la situation de la compagnie malte.
« Nous ne prendrons une décision que lorsque nous aurons une vision exhaustive d’un accord potentiel. Nous devons prouver sans équivoque qu’un accord avec Air Malta ne remettra pas en cause les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de redressement triennal ni ne mettra en danger notre position financière », prévient Cramer Ball. Mais « nous devons regarder et prévoir l’avenir, c’est pourquoi nous avons décidé de voir si Air Malta peut s’intégrer dans notre stratégie de croissance et notamment comment nos réseaux peuvent se compléter, par exemple au sud de l’Italie. L’avenir de l’aviation commerciale a été la concentration et, pour prospérer, nous devons étudier les opportunités dont nous croyons qu’elles peuvent ouvrir l’horizon de nos clients. »