Jean-Marc Janaillac a officiellement pris ses fonctions de PDG d’Air France-KLM le 4 juillet. Une journée qu’il a entamée en rencontrant les équipes d’Air France lors de visites du centre de contrôle des opérations, de la cité PN et de l’aéroport de Roissy. De quoi prendre le pouls de la compagnie, alors que les PNC menacent de faire grève du 27 juillet au 2 août.
A l’issue d’une dixième réunion de négociation d’un nouvel accord collectif le 1er juillet, les deux syndicats UNSA-PNC et SNPNC réunis en intersyndicale ont en effet indiqué qu’ils maintenaient leur préavis de grève. Ils rejettent ainsi la proposition de la direction d’Air France de maintenir un accord quasiment identique à celui signé en 2013 durant dix-sept mois supplémentaires – il arrive à expiration le 31 octobre. L’UNAC, moins catégorique, s’est laissé jusqu’au 5 juillet pour étudier le texte et se faire une opinion.
Les PNC demandaient initialement la négociation d’un nouvel accord collectif d’une validité de cinq ans. Ce que la direction refuse. L’intersyndicale estime que la direction souhaite conclure un accord court pour pouvoir passer l’été, voire les élections présidentielles, et éviter d’avoir à faire trop de concessions, la conjoncture économique étant favorable pour le moment. Mais la majorité des demandes est « avant tout organisationnelle », juge l’UNAC, et porte sur diverses améliorations des conditions de travail. Une revalorisation de salaire et une politique de croissance avec de nouvelles embauches figurent également dans les revendications.
Jean-Marc Janaillac avait réussi à éviter une grève des pilotes fin juin en concédant une suspension des mesures restant à appliquer dans le cadre du plan Transform 2015. Il a ainsi obtenu une trêve de quatre mois pour élaborer un plan stratégique pour la compagnie.