Le groupe IAG a présenté ses résultats semestriels le 29 juillet. Ceux-ci restent solides malgré une détérioration de l’environnement et les premiers effets du Brexit. Le chiffre d’affaires a enregistré une croissance de 4,1% sur les six premiers mois de l’année pour atteindre 10,78 milliards d’euros, le résultat opérationnel s’est apprécié de 27,9% (710 millions d’euros) et le résultat net de 66,9% à 554 millions d’euros.
Willie Walsh, le PDG du groupe, se félicite de la performance du groupe mais reste très prudent pour le reste de l’année. Il a souligné que la baisse de la livre consécutive au Brexit a eu un impact de 148 millions d’euros sur les résultats du deuxième trimestre et que cette baisse aura également un impact sur les mois traditionnellement les plus dynamiques de l’année. L’activité de vente au Royaume-Uni, qui représente un tiers du chiffre d’affaires, évolue dans un environnement affaibli.
Plus généralement, le contexte s’est dégradé depuis le début de l’année en raison des attaques terroristes, de l’incertitude créée par le Brexit et la situation politique en Espagne et la faiblesse des économies sud-américaines, auxquelles sont venues s’ajouter 22 grèves du contrôle aérien en Europe sur la période et les perturbations dues à la météo. Les effets ont été particulièrement sensibles en juin. La conséquence est que la recette unitaire a poursuivi sa baisse et perdu 7,2%. En revanche, les coûts hors carburant sont restés stables.
L’impact de ces événements devrait encore peser au moins 80 millions d’euros sur les résultats du second semestre. C’est principalement Vueling, plus exposée en raison de son activité exclusivement moyen-courrier, qui en souffrira. Elle est également la première touchée par les conséquences des attaques terroristes. Si les yields de British Airways et Iberia subissent une forte pression, la performance d’Aer Lingus a été très bonne, notamment sur l’Amérique du Nord.
Pour le reste de l’année, la visibilité du groupe est très bonne sur ses réductions de coûts mais moins sur les revenus du quatrième trimestre. IAG estime donc toujours être capable de réaliser une croissance à deux chiffres de son bénéfice opérationnel sur l’année, mais situé dans la fourchette basse de ses prévisions. Le groupe est également en train de réviser ses prévisions de capacités sur 2017, après avoir revu à la baisse celles du second semestre.