La désaffection pour Londres continue. La Compagnie a confirmé le 5 septembre qu’elle suspendait sa liaison entre Londres (Luton) et New York à compter du 25 septembre. Inaugurée en avril 2015, la rotation est actuellement assurée quatre fois par semaine en Boeing 757-200.
Dans un communiqué, Frantz Yvelin, son créateur, a expliqué que cette décision était une conséquence du Brexit. La possibilité de suspendre la ligne avait été évoquée au lendemain du référendum britannique, malgré un coefficient de remplissage très correct de 77% cet été mais qui ne suffit pas à réduire la fragilité du transporteur sur le marché. Le manque de visibilité à long terme sur l’économie britannique et sur le secteur aéronautique qui résulte du Brexit a poussé La Compagnie vers la sortie.
Ce n’est toutefois pas nécessairement un retrait définitif : « cela n’a pas été une décision facile mais nous voulons souligner qu’il s’agit d’une suspension, et non une annulation, de la route Londres – New York. […] Bien sûr, dès que les conséquences du Brexit seront plus claires, nous réévaluerons les opportunités de développement depuis Londres et d’autres villes britanniques. »
La libération de ce second 757-200 va permettre d’augmenter les fréquences sur la ligne originelle entre Paris et New York et de la rendre biquotidienne à partir du mois d’octobre.
Cette annonce intervient quelques jours après que British Airways a décidé de réduire de moitié son service premium entre London City et JFK, le laissant en quotidien à partir de l’entrée en vigueur du programme hiver. Les vols sont assurés en A318 aménagés entièrement en classe affaires, avec une escale de ravitaillement en Irlande qui permet aux passagers d’accomplir les formalités d’entrée sur le territoire américain.