Après une embellie ces derniers mois, Air France replonge. « Ces derniers mois ont été difficiles, surtout en France », a déclaré Jean-Marc Janaillac lors de sa conférence de rentrée le 20 septembre, évoquant la menace terroriste en Europe et les mouvements sociaux en France. « Les conséquences pour Air France sont là et vont s’accentuer dans les prochains mois. »
Plus concrètement, le PDG d’Air France-KLM a précisé que l’été avait été mauvais, avec des réservations en baisse de 5% entre juin et août par rapport à l’année dernière. Mais, plus grave, aucun rebond du trafic n’est à attendre dans les prochains mois : les réservations d’ici la fin de l’année sont en chute de 5 à 10%.
Les principaux marchés touchés restent la Chine et surtout le Japon – où « la chute des réservations est largement supérieure à 10% ». Mais les Etats-Unis sont le troisième marché le plus concerné par cette désaffection des voyageurs pour l’Europe. A cela s’ajoute le problème persistant de surcapacité qui exerce une pression importante sur les prix.
Jean-Marc Janaillac estime toutefois que le pire est passé : « nous sommes sans doute à la pointe de l’impact. Si rien ne vient perturber l’activité, les effets devraient s’estomper au fur et à mesure des mois. » L’objectif désormais est également de restaurer la confiance en la destination France.