Le gouvernement italien ne lâche toujours pas Alitalia. La date-butoir pour la conclusion de la vente de la compagnie ayant été repoussée de six mois, il a indiqué que le prêt-relais qui lui avait été accordé au moment de sa mise sous tutelle avait été allongé d’autant et de 300 millions d’euros. Alitalia est donc assurée du soutien gouvernemental jusqu’au 30 avril dans la poursuite de ses opérations.
Le gouvernement italien explique que cette décision avait été rendue nécessaire « par l’évolution du contexte dans lequel la procédure de vente se déroule ». La date-butoir pour présenter une offre contraignante avait en effet déjà été étendue de deux semaines, du 2 au 16 octobre, notamment à la suite de la décision de Ryanair de retirer sa candidature à la reprise pour se concentrer sur son problème de pilotes. Maintenant que cette date est atteinte, les négociations vont commencer avec les autres candidats afin d’aboutir à un accord de vente au mois de novembre.
Le report à fin avril de la date-butoir pour achever le processus de vente va également donner à Alitalia plus de temps pour poursuivre la restructuration de ses activités, par l’adoption de mesures de réduction des coûts et par une optimisation de son réseau, qui doit la rendre plus attractive aux yeux des potentiels investisseurs.
Lufthansa a indiqué le 16 octobre qu’il avait formulé une offre pour la reprise de certaines activités d’Alitalia, mais pas le groupe dans sa totalité. Le groupe allemand propose également un concept pour une « nouvelle Alitalia » restructurée, qui pourrait la doter des perspectives à long terme. EasyJet a également fait savoir qu’elle avait présenté une proposition pour une part des activités de la compagnie italienne.