Alors que les assises du transport aérien battent leur plein, la FNAM a tenu à organiser une conférence le 29 juin pour dresser un bilan de mi-parcours des discussions engagées depuis la fin du mois de mars. Plus qu’un bilan, la démarche du syndicat se voulait une piqûre de rappel à l’attention des pouvoirs publics et la démonstration que les compagnies aériennes étaient unanimes dans leurs revendications.
Ayant pris du retard en raison des grèves SNCF, Air France et de l’ampleur de leur tâche, les différentes tables rondes des assises se poursuivent – les décisions sont désormais attendues pour fin septembre ou début octobre. Mais déjà, les différents participants ont constaté des avancées sur certains points. « Nous avons quelques assurances de mesures de la part du ministère des Transports et du Premier ministre », affirme Alain Battisti, président de la FNAM (Fédération nationale de l’aviation marchande) et de Chalair.
Par exemple, alors que les OSP (Obligations de service public) tombaient en désuétude ces dernières années, « il y a aujourd’hui une enveloppe de 30 ou 40 millions d’euros qui pourrait être consacrée à l’amélioration de [ce qui devient] les Lignes d’aménagement du territoire. Maintenant, il faut voir sous quelle forme. » Il rappelle que la participation de l’Etat peut aussi se faire au travers des territoires, les entités régionales étant capables elles aussi d’affecter des fonds à ces LAT puisqu’elles peuvent dépenser beaucoup en promotions ou subventions marketing pour attirer des acteurs.
Hormis cela, la FNAM a souhaité mettre en lumière ses principaux points d’inquiétude, en tête desquels se situe la privatisation des aéroports de Paris contre laquelle « les compagnies se tiennent vent debout » si elle ne s’accompagne d’aucune garantie sur une baisse des redevances, l’établissement d’une véritable ASI (Autorité de supervision indépendante), un contrat de régulation et la dissolution de la double caisse. La modernisation du contrôle aérien doit également faire partie des priorités, ainsi que la simplification de la réglementation (éviter d’ajouter une surcouche de réglementation française par-dessus celle de l’Europe) ou la refonte de la politique de sûreté.