Malaysia Airlines a officiellement lancé Amal, sa filiale principalement dédiée aux opérations liées aux pèlerinages du Hajj et de la oumra. La compagnie, son nom et son logo ont été dévoilés le 12 février, en présence d’officiels malaisiens et saoudiens, même si des vols sont déjà réalisés depuis quelques mois. Une autre de ses particularités est d’exploiter uniquement les A380 de sa maison-mère.
En effet, Malaysia Airlines cherche depuis plusieurs années à se séparer de ses six A380, ayant progressivement suspendu tous ses vols vers l’Europe. Seul celui vers Londres est toujours opérationnel mais réalisé en A350 depuis 2018. Ses tentatives de mise en vente s’étant soldées par des échecs, la compagnie avait rapidement envisagé de les affecter à un autre type d’opérations, celui des pèlerinages en Arabie saoudite.
Le « Project Hope » est désormais une réalité. Depuis le mois d’octobre 2018, les six A380 transportent des pèlerins entre l’Asie du Sud-est et l’Arabie Saoudite, la flotte ayant eu jusqu’à trois rotations quotidiennes de programmées. Malaysia Airlines a conservé sa configuration triclasse originelle pour Amal, qui propose ainsi des places en First et en Business, avec la volonté d’effacer l’image de service minimaliste associée aux vols de pèlerinages. Le service à bord sera d’ailleurs adapté à ce type de vols, avec des prières, des sermons et des rappels des heures de prière.
Izham Ismail, le CEO de Malaysia, souligne qu’Amal a également vocation à transporter des pèlerins des pays avoisinants, notamment de Thaïlande et surtout d’Indonésie, le plus grand pays musulman du monde mais qu’il voit comme un marché largement sous-desservi sur ce segment spécifique. Il espère que, grâce à elle, le groupe Malaysia Airlines assurera 60% des vols de pèlerinage au départ de Malaisie (contre 50% aujourd’hui) et qu’elle réussira à arracher 10% de parts de marché en Indonésie. Amal pourrait même reprendre les vols réguliers de sa maison-mère vers Jeddah et Médine au début de la saison été IATA. Son autre objectif est qu’Amal représente jusqu’à 15% des recettes de la compagnie d’ici trois ans.