A l’occasion d’un déplacement du président des Etats-Unis Donald Trump au Vietnam pour un sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Boeing a pu finaliser plusieurs contrats avec les compagnies locales. VietJet a ainsi confirmé le 27 février sa commande pour une centaine de 737 MAX, tandis que la jeune Bamboo Airways a entériné la sienne pour dix 787-9. Tous les appareils, d’une valeur de 15,7 milliards de dollars, figuraient déjà au carnet de commandes de l’avionneur américain sans que leur cliente ait été identifiée.
En ce qui concerne l’accord avec VietJet, il avait été annoncé lors de la dernière édition du salon de Farnborough en juillet dernier. Les appareils se répartissent entre vingt 737 MAX 8 et quatre-vingts 737 MAX 10, ce qui fait de la low-cost la plus importante cliente de ce modèle en Asie. L’ensemble des monocouloirs a une valeur de 12,7 milliards de dollars.
« Cet accord sur 200 Boeing 737 MAX est une étape importante pour nous pour poursuivre notre plan d’expansion du réseau de vols internationaux », commente Nguyen Thị Phuong Thao, la PDG de VietJet. Une première commande avait en effet été passée auprès de Boeing en 2016 pour cent 737 MAX 200 (avec des livraisons prévues entre 2019 et 2023). VietJet est également une cliente importante de l’A321neo, dont elle a commandé 123 exemplaires – elle exploite pour le moment une flotte tout-Airbus. Elle aura ainsi les moyens de répondre à la demande croissance au Vietnam et vers le reste de l’Asie.
Quant à Bamboo Airways, elle finalise partiellement une commande envisagée au mois de juin 2018 et alors concrétisée par la signature d’un protocole d’accord. Elle envisageait alors d’acquérir une vingtaine d’appareils. Les dix qu’elle vient de confirmer lui permettront de lancer ses opérations long-courrier à partir de 2020. Elle vise non seulement le reste de l’Asie mais aussi l’Europe et l’Amérique du nord. Elle vient tout juste de commencer ses activités sur le moyen-courrier, son vol inaugural ayant eu lieu mi-janvier.