Selon les informations des Echos et de la Tribune, les représentants du SNPL d’Air France auraient approuvé l’idée d’organiser rapidement un référendum auprès de ses adhérents au sujet du développement de Transavia France. Les négociations ouvertes fin mai entre le syndicat et la direction d’Air France auraient abouti à un projet d’accord qui demande encore à être finalisé mais pourrait être soumis à la consultation dans les prochains jours, pour un résultat à la fin du mois.
Le projet d’accord prévoit la levée pure et simple des limitations pesant sur le développement de la flotte de Transavia France, mises en place à la création de la compagnie en 2007 et relevées à quarante appareils en 2014. Actuellement, la compagnie exploite une flotte de trente-six Boeing 737-800 et se rapproche donc dangereusement de ce plafond. Or, la low-cost est aujourd’hui le principal moteur de croissance du groupe.
Cette relative liberté s’accompagne de son lot de restrictions. Transavia France ne pourra pas réaliser des vols intérieurs, ouvrir une base à CDG, ouvrir une base hors de France, utiliser d’autres avions que des monocouloirs, traverser l’Atlantique, faire du long-courrier en général, ni se positionner face à Air France sur une route européenne. Par ailleurs, le développement de Transavia France se fera principalement par le détachement de pilotes Air France, avec des contrats Air France mais aux conditions de Transavia. Un gel des salaires des pilotes Air France aurait été consenti pour 2020.
C’est ici que les choses se compliquent. Air France propose une harmonisation des conditions de carrières pour les pilotes d’Air France détachés et les pilotes recrutés directement par Transavia mais ces derniers craignent de perdre une partie des bénéfices de leur ancienneté et de leur séniorité. Une menace de grève est ainsi déjà brandie.