A l’occasion de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre, JetBlue a annoncé que la livraison de son premier A321neo avait accusé un retard de quatre mois (il a été livré en juin) et que son entrée en service n’était plus attendue qu’à l’automne. Ce décalage de calendrier va avoir un impact sur la croissance des capacités de la compagnie américaine en 2019 et en 2020.
Ainsi, au troisième trimestre, la croissance des capacités sera comprise entre 3% et 5%, un niveau « anormalement bas » comme le juge Robin Hayes, le CEO de JetBlue. Le retard de l’A321neo n’explique pas à lui seul la situation mais vient s’ajouter à une volonté de modération de la compagnie pour préserver ses marges.
Sur l’année, la croissance devrait être comprise entre 5,5% et 6,5%, soit 0,5 point de pourcentage par rapport aux prévisions initiales. L’impact se fera davantage sentir en 2020, où les retards de livraison devraient coûter environ deux points de pourcentage à l’augmentation des capacités de la compagnie et ajouter une pression supplémentaire sur les coûts unitaires. JetBlue attendait en effet treize appareils en 2019 mais ne compte plus que sur la livraison de six appareils au mieux.
Des ajustements du programme de vols seront réalisés sur le second semestre 2020 et le programme en cours de retrofit des A320 sera ralenti pour utiliser au réduire au maximum les immobilisations et augmenter la disponibilité des appareils qui pallieront le manque d’A321neo.
2020 verra également l’introduction du premier A220 de la compagnie. Elle en attend 70 d’ici 2026, ainsi que 84 A321neo – dont treize ont été convertis en XLR au cours du salon du Bourget.