La situation semble se débloquer chez Air France. La compagnie a annoncé le 31 juillet que les membres du SNPL, consultés dans le cadre d’un référendum organisé par le syndicat, avaient largement approuvé le développement de Transavia France (à 78% avec un taux de participation de 82%). Ce vote fait sauter le principe de plafonnement de la flotte (actuellement à quarante appareils).
Le développement ne sera pas complètement libre toutefois. Le projet d’accord dévoilé début juillet (et dans lequel des points restaient à négocier) imposait tout de même des restrictions. Transavia ne pourra pas ouvrir de bases à CDG – chasse gardée des compagnies traditionnelles du groupe – ni à l’étranger. Son terrain de jeu restera Orly et la province française, sachant qu’elle ne pourra pas non plus réaliser de vols intérieurs ni se positionner sur une ligne européenne déjà exploitée par Air France.
Si le nombre d’avions de sa flotte n’est plus limité, leur taille l’est en revanche. La low-cost ne pourra pas se doter de gros-porteurs et devra conserver une flotte de monocouloirs. Quant à ces appareils, ils ne pourront pas réaliser de vols long-courrier, ni traverser l’Atlantique – ce que la nouvelle génération de monocouloirs est capable de faire.
La flotte de Transavia France compte actuellement 37 Boeing 737-800 – dont trois ont été livrés cette année, acquis en leasing comme le reste de la flotte.
Au premier semestre, le groupe Transavia a vu son chiffre d’affaires progresser de 7% à 748 millions d’euros, avec une hausse des capacités et du trafic de 10%. Le résultat d’exploitation s’est en revanche dégradé sous l’effet du prix du carburant et de l’impact négatif des taux de change, pour être déficitaire de 19 millions d’euros (contre un bénéfice d’exploitation de 3 millions d’euros en 2018). La recette unitaire a toutefois évolué favorablement au deuxième trimestre, permettant de stabiliser son niveau sur le semestre. La croissance sur l’année a été révisée à la baisse, en raison d’un ralentissement chez Transavia France. Restant forte, elle se situera entre 7% et 9%, au lieu des 9% à 11% prévus au début de l’année.