Le certificat de type de l’A350 vient de changer. L’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) vient d’accéder à la demande d’Airbus en portant la capacité maximale de l’A350-1000 à 480 passagers, au lieu de 440 jusqu’alors. Ceci a été rendu possible grâce à des modifications liées aux issues de secours de l’appareil et aux procédures d’évacuation d’urgence.
Une compagnie souhaitant installer plus de 440 sièges dans son A350-1000 devra ainsi faire installer des issues de secours de type « A+ ». Dotées d’un toboggan à deux couloirs, elles s’accompagnent d’un marquage lumineux repensé pour plus de visibilité, qui permet aux passagers de mieux identifier l’endroit où s’engager sur le toboggan, les différentes délimitations et comment l’évacuer, ceci quelles que soient les conditions de luminosité à l’extérieur de l’appareil. Par ailleurs, elle devra prévoir un équipage plus conséquent pour cette configuration : l’EASA demande à ce que trois membres du personnel navigant commercial soient affectés à chaque paire d’issues de secours.
Pour atteindre la capacité de 480 places, toutes les issues devront être de type A+ et l’appareil devra être configuré avec dix sièges de front. Actuellement, seules Air Caraïbes et French bee exploitent des A350 avec dix sièges de front en classe économique. D’ailleurs, Marc Rochet, directeur général de Dubreuil Aéro, avait déjà annoncé il y a plusieurs semaines que les A350-1000 de French bee auraient cette configuration à 480 passagers – le premier appareil est attendu en 2021.
L’EASA a également défini la capacité maximale par zone à 124 passagers entre les portes 1 et 2, 180 entre les portes 2 et 3, et 190 entre les portes 3 et 4. Bien sûr, seules quelques paires de portes d’évacuation peuvent être de type A+ et cohabiter avec d’autres issues de types A voire C.
Airbus reste ainsi fidèle à sa stratégie d’amélioration en continu de ses produits. Cette fois, l’avionneur souhaite améliorer la sécurité des passagers mais surtout la capacité des compagnies à rentabiliser leur appareil. Elles devront toutefois arbitrer entre les gains possibles et les deux principaux inconvénients : la perte de confort entraînée par la réduction de la largeur des sièges et le surcoût provoqué par la nécessité d’un à quatre navigants supplémentaires.