Après une année intense de préparation, Corsair entre dans le vif du renouvellement de sa flotte. La compagnie française a reçu le premier Airbus A330-300 de son programme de modernisation le 14 février et l’a mis en service sur Abidjan le 16 février. Il sera principalement affecté à la desserte de la Côte d’Ivoire, de Montréal et de Miami.
Cet A330-300 (F-HJAZ) remplace le premier A330-200 (F-HBIL), qui a pris sa retraite anticipée au début du mois de février et est actuellement stocké à Tarbes. Le second A330-200 attendra juin 2022 pour le suivre. Un autre A330-300 est attendu pour le mois d’avril et permettra de faire sortir le premier des trois Boeing 747 encore en service.
Par la suite, Corsair introduira cinq A330-900 à sa flotte, qui seront livrés rapidement : août et décembre 2020 puis janvier, avril et mai 2021. Lorsque le dernier aura été réceptionné, les deux 747 restants seront retirés et la flotte de la compagnie sera agrandie (elle sera passée de sept à dix avions) et surtout beaucoup plus homogène, puisqu’elle ne comptera plus que des A330.
Les dirigeants de Corsair estiment que ces mouvements vont changer la vie de la compagnie. Aujourd’hui, avec ses sept appareils, elle n’atteint pas la taille critique qui lui permettrait d’être à l’équilibre. Pire, la cohabitation des A330 et des 747 complique les opérations comme s’il y avait deux compagnies différentes à gérer en même temps, sans aucune flexibilité en cas d’aléa opérationnel.
Mais les projets de Corsair pour sa flotte ne s’arrêtent pas à 2021 et ses dix A330. Quatre autres bimoteurs d’Airbus rejoindront les rangs de la compagnie française pour lui permettre d’atteindre treize appareils.
D’ici là, un autre chantier est ouvert, celui du changement d’image. Corsair veut se débarrasser de son image de compagnie loisir et agit pour cela sur deux leviers : son réseau et ses aménagements cabine. En ce qui concerne le réseau, elle a décidé d’abandonner les destinations où son trafic était trop faible (comme Madagascar) pour se concentrer sur des routes à forte demande, vers ses destinations historiques que sont La Réunion et les Antilles, mais aussi vers Abidjan et, depuis plus récemment, vers l’Amérique du Nord. En juin, elle débutera ainsi sa desserte quotidienne de New York.
Côté cabines, la transformation avait déjà été entamée avec la reconfiguration des A330-200 et des 747 mais sera poussée plus loin avec l’arrivée des A330neo, qui lui permettront d’augmenter le nombre de sièges Premium, à vingt en classe affaires et 21 en Premium Economy (puis 311 en classe économique). En attendant, l’A330-300 qu’elle vient de mettre en service est aménagé en configuration triclasse de 298 places, avec dix-huit fauteuils de classe affaires, douze de Premium et 268 de classe économique.