La crise liée à la pandémie de coronavirus a au moins été une occasion en or pour le gouvernement italien pour sauver Alitalia. Mais il ne peut pas faire de miracle et la compagnie ne va pas se sortir indemne d’années de difficultés financières et de cette crise sans précédent. Selon les informations du Corriere della Sera et de Reuters, elle va devoir consentir des sacrifices et pourrait n’être relancée qu’avec le quart de sa flotte actuelle, soit entre 25 et 30 appareils.
Même sous la forme d’une nouvelle compagnie, Alitalia ne pouvait de toute façon pas être renaître sans plan de redressement. Frôlant périodiquement la faillite depuis quinze ans, ses différentes privatisations ont toutes fini par échouer et le dernier processus lancé était déjà au point mort avant que n’éclate l’épidémie. Or cela fait presque trois ans qu’elle est sous administration extraordinaire et elle perd 300 millions d’euros par an.
Aucun autre élément n’a été révélé sur la forme que pourrait prendre la nouvelle Alitalia. Mais une réduction des trois quarts de la flotte aura nécessairement des répercussions sur le plan social. Le Corriere della Sera évoque la suppression de 7 500 postes sur 11 500. Une réunion du gouvernement avec les syndicats est prévue la semaine prochaine.
Pour soutenir son secteur aéronautique, le gouvernement italien a annoncé le déblocage de 500 millions d’euros, dont la majorité sera utilisée pour Alitalia.